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Charest fait la leçon

Les 3 candidats au leadership qui n'ont pas la réputation d'être de grands orateurs ont sans doute pris des lecons de leur «maître» politique. Une chose est sûre, si Jean Charest a quitté la politique, la politique n'a pas quitté Jean Charest de façon définitive.
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Jean Charest a mis la barre assez haute pour son remplaçant lors d'une soirée-hommage qui survenait 15 ans après qu'il ait pris la direction du Parti libéral du Québec (PLQ).

Il a démontré pourquoi il a mené le PLQ a 3 victoires après avoir été la grande vedette du référendum de 1995 pour le camp du NON.

Philippe Couillard, Pierre Moreau et Raymond Bachand ont sûrement pris des notes en écoutant leur ancien chef sur la façon de livrer un discours qui fait plaisir aux partisans.

Son discours a été relativement court - comparé aux interminables introductions - mais contenait ces phrases-choc qui font d'un chef de parti un bon «campaigner».

«Sur ma pierre tombale il sera écrit: il a perdu tous les sondages mais a gagné toutes les campagnes»» a-t-il ironisé pour démontrer que sa carrière n'a pas été un jardin de roses.

Jean Charest, dont c'était la première apparition publique depuis la défaite de son parti le 4 septembre, a dit du gouvernement Marois qu'il serait champion s'il y avait une «compétition mondiale de marche arrière» et si le PQ avait un hymne national ce serait le «beep, beep».

Faisant la leçon à Pauline Marois, il ajouté qu'on peut faire preuve de rigueur sans sabrer dans les garderies et l'aide sociale.

Les militants libéraux réunis à Verdun pour choisir un nouveau chef en redemandaient.

L'ex-premier ministre a senti le besoin de revenir sur les événements du printemps dernier pour affirmer qu'il ne regrettait pas d'avoir défendu la liberté de suivre ses cours pendant que le PQ cautionnait la désobéissance civile.

À la fin de son discours il a demandé aux libéraux de se rallier derrière le nouveau leader car, dit-il, «on joue gros, il faut se débarrasser du bricolage péquiste des derniers mois».

En anglais, Jean Charest a vanté le Canada et affirmé qu'on ne doit pas croire un séparatiste qui soutient que les Québécois veulent se séparer. « Canada is our home» a-t-il lancé dans ce qui ressemble à un testament politique.

L'hommage d'hier soir a pris des accents personnels alors que Jean Charest a parlé des sacrifices que sa carrière a imposé à sa femme, Michou, et à ses enfants durant 30 ans.

Une chose est sûre, si Jean Charest a quitté la politique, la politique n'a pas quitté Jean Charest de façon définitive.

Les 3 candidats au leadership qui n'ont pas la réputation d'être de grands orateurs ont sans doute pris des lecons de leur «maître» politique.

Congrès au leadership du PLQ

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