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PKP trébuche sur la partition du Québec

Jamais je n'aurais imaginé que le chef d'un parti souverainiste donne du gaz à l'idée de morceler le territoire québécois après un OUI.
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Jamais je n'aurais imaginé que le chef d'un parti souverainiste donne du gaz à l'idée de morceler le territoire québécois après un OUI.

C'est pourtant ce qu'a fait en fin de semaine le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, durant le conseil national de son parti.

Comment se fait-il que personne dans l'organisation péquiste n'ait validé le discours de Ghislain Picard, chef de l'Assemblée des premières nations pour le Québec et le Labrador, avant qu'il ne le livre devant les militants? Les péquistes se sont fait piéger, tous excités de découvrir un chef améridien «souverainiste».

«Je suis Innu, je suis souverainiste», de lâcher samedi le chef Picard ce qui lui a valu une ovation.

Cette souveraineté autochtone conduirait au morcellement du Québec, a expliqué par la suite Ghislain Picard.

On se serait donc attendu à ce que PKP rappelle que les frontières du Québec demeurent les mêmes après une victoire de son camp. C'est tout simplement ce que prévoient les traités internationaux.

Il est normal que les militants présents se soient fait berner, mais difficile d'expliquer la bourde de leur chef une fois que Picard eut précisé sa pensée.

C'est un «vaste chantier» qui demandera des «arrangements» au terme de négociations, a fait valoir PKP se disant «ouvert au dialogue» avec les nations autochtones.

Des adversaires durant la campagne au leadership, Martine Ouellet, Bernard Drainville, ont tenté de faire oublier le faux pas de leur chef. Le PQ a émis en fin d'après-midi dimanche un communiqué précisant que ces «arrangements mutuellement bénéfiques (se feront)... dans le respect de l'intégrité du territoire».

C'est plutôt humiliant.

Par ailleurs, Marc Laviolette semble l'avoir emporté sur PKP durant ce conseil national en faisant voter des résolutions en appui au front commun des employés du secteur public. PKP, ce chevalier d'entreprise, grand pourfendeur de syndicats, partisan de la réduction de l'État, défend maintenant le modèle québécois et veut revaloriser la fonction publique et embrasse les demandes syndicales.

Ceux qui espéraient que PKP allait «brasser» le PQ, comme d'autres chefs l'ont fait avant lui (René Lévesque, Lucien Bouchard) et ont tenu tête au conseil national, déchantent maintenant. C'est PKP qui est entré dans le rang.

Pendant que le PQ vit son «moment PKP» comme le prédisait Jean-François Lisée, les libéraux continuent de dominer les sondages malgré une conjoncture difficile.

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