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Chefferie du PQ: le pétrole d'Anticosti divise

Le deuxième débat entre les cinq candidats a été moins mouvementé que le premier et il n'y pas eu d'attaque commune contre le meneur dans cette course, PKP. Sur la question de la santé, les opinions se rejoignaient, mais sur la question du pétrole de schiste, la division est apparue.
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Le pétrole d'Anticosti a créé deux clans dans la course au leadership du Parti québécois, d'un côté Pierre Karl Péladeau et Bernard Drainville, de l'autre, Alexandre Cloutier, Martine Ouellet et Pierre Céré.

Le deuxième débat officiel entre les cinq candidats, tenu à Sherbrooke, a été moins mouvementé que le premier et il n'y pas eu d'attaque commune contre le meneur dans cette course, PKP. Sur la question de la santé, les opinions se rejoignaient, mais sur la question du pétrole de schiste, la division est apparue.

Pierre Karl Péladeau croit que ce pétrole québécois est un «atout» dans le débat sur l'indépendance et a parlé d'une «opportunité exceptionnelle» devant les journalistes. Il a raison d'affirmer qu'on ne peut «discarter» cette option.

Bernard Drainville propose d'aller au fond des choses et ne ferme pas la porte à l'exploitation de cette énergie fossile.

On peut se demander où étaient Martine Ouellet et Alexandre Cloutier quand le gouvernement dont ils faisaient partie a investi 110millions $ dans une coentreprise avec Pétrolia, Corridor Ressources et Maurel & Prom. Alors ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet disait: «C'est le moment le plus intéressant pour investir. Si nous attendons que le potentiel soit confirmé, vous pouvez imaginer combien ça va coûter de pouvoir redevenir propriétaire?» Elle évoquait des profits et le gouvernement d'alors faisait miroiter des retombées économiques de 45 milliards$ sur 30 ans.

La seule candidate à la succession de Pauline Marois affirme maintenant qu'elle veut plus d'information, mais dans le but avoué de fermer cette filière en raison du procédé prévu, soit la fracturation hydraulique.

Les discours de clôture du débat sont indicateurs du positionnement des prétendants au trône péquiste. Bernard Drainville se définit comme le chef de l'opposition antiaustérité capable de battre les «Couillard Coiteux Barrette», Alexandre Cloutier celui pouvant faire le pont avec la jeunesse qui a déserté le PQ, Martine Ouellet celle qui peut faire une «Révolution tranquille verte», rien de moins.

Après s'être enfargé devant les étudiants de l'Université Laval sur le vote des immigrants, PKP s'est présenté comme un apôtre du dialogue, se déclarant prêt à lancer des consultations sur une variété de sujets, dont l'idée saugrenue d'un grand «débat national sur la santé». On cherche, visiblement à casser l'image du patron autoritaire et à éviter les gaffes qui ont marqué son parcours politique. Ce polissage comporte cependant un risque, celui de faire oublier ce qui en fait un candidat inhabituel.

Anticosti est le seul sujet sur lequel les péquistes ont eu droit à une opinion tranchée de sa part. Dimanche, il a renié une prise de position antérieure sur le privé dans la santé, affirmant avoir été cité hors contexte.

Pierre Karl Péladeau y est allé d'une confidence à la fin du débat, notant qu'il ne croyait pas que la vie publique était si «exigeante». Depuis le début de la course, il s'emploie à miner son avance considérée insurmontable.

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