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Non au quota de femmes

Les jeunes libéraux ont rejeté une proposition demandant aux partis politiques d'imposer un quota de femmes en leur sein. Et ils ont bien raison les jeunes du PLQ: il y a quelque chose de rebutant à vouloir imposer la présence de femmes dans le monde politique, comme si la compétence ne devait pas être le critère premier.
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Les jeunes libéraux ont rejeté une proposition demandant aux partis politiques d'imposer un quota de femmes en leur sein. Et ils ont bien raison sur ce point les jeunes du PLQ. Il y a quelque chose de rebutant à vouloir imposer la présence de femmes dans le monde politique, comme si la compétence ne devait pas être le critère premier.

Le Conseil du statut de la femme (CSF) a lancé le débat au printemps dernier dans un document intitulé «Femme en politique: en route vers la parité». Le CSF proposait l'instauration de ce qu'il avait appelé, pudiquement, une «zone paritaire obligatoire». En clair, un quota. Dans son avis, le Conseil suggérait que les différentes formations politiques présentent entre 40 et 60% de femmes lors des élections. À défaut de se conformer, elles seraient pénalisées par le Directeur général des élections (DGE) qui leur couperait les vivres.

L'ex-présidente du CSF, Julie Miville-Dechêne, a défendu le rapport devant des étudiants du cégep Sainte-Foy en mars dernier. Elle a admis avec lucidité que le concept de quota colle davantage à la réalité européenne, ajoutant même qu'il a un côté «fatigant».

Il est exact qu'il n'y pas assez de femmes en politique. Le style définit la fonction et le plus bel exemple est Rona Ambrose versus Stephen Harper. Le CSF a démontré qu'il y a 27% de femmes qui sont élues députées à l'Assemblée nationale et 23 % à la Chambre des Communes, on est donc loin du compte.

La crainte du CSF, c'est qu'on ait atteint un plafond de verre, autour de 30%, après des avancées spectaculaires avec des femmes premiers ministres (Pauline Marois, Kathleen Wynne, Christy Clark,Rachel Notley...)

Au Québec, les femmes ont fait du rattrapage et elles sont en surnombre dans bien des facultés universitaires (médecine et droit notamment). Je ne crois pas qu'une candidate dans un comté serait ravie d'apprendre qu'on l'a retenue pour remplir un quota. Inversement, il serait injuste d'écarter une candidature masculine très forte parce que «ça prend une femme».

La solution réside plutôt dans l'aménagement des horaires de travail, dans les congés parentaux... Et peut-être dans un comportement moins belliqueux dans les débats.

Par ailleurs, la Commission-Jeunesse du PLQ a erré en fin de semaine en suggérant la création d'une Commision d'enquête sur le racisme systémique. Cette proposition a été, heureusement, rejetée. Le Québec n'a pas besoin d'une Commision Charbonneau sur le racisme. Qui y ferait-on parader?

Il a des Québécois racistes ou xénophobes et on ne peut nier qu'il est plus difficile pour certaines communautés de trouver un emploi ou louer un appartement. Une commission d'enquête n'est pas le bon outil pour modifier ces comportements.

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