Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les (nombreux) élus de Montréal

Nul doute que c'est par calcul politique que la Coalition avenir Québec (CAQ) propose de réduire le nombre d'élus à Montréal: elle a bien besoin de percer sur l'île, mais cela ne l'empêche pas d'avoir raison. On sait que Montréal est surgouvernée avec ses 103 élus et ses 19 arrondissements.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
Alamy

Nul doute que c'est par calcul politique que la Coalition avenir Québec (CAQ) propose de réduire le nombre d'élus à Montréal: elle a bien besoin de percer sur l'île, mais cela ne l'empêche pas d'avoir raison.

François Legault croit qu'il faut supprimer 42 postes de conseillers et 7 arrondissements avant les prochaines élections municipales de novembre. On sait que Montréal est surgouvernée avec 103 élus et 19 arrondissements.

Surtout, à Montréal, on a fait l'erreur dans le débat fusion-défusion de redonner des pouvoirs aux arrondissements, recréant ainsi des quasi-villes, dirigées par des quasi-maires.

Ce débat sur le nombre d'élus municipaux a eu lieu ailleurs au Québec, Longueil notamment. L'agglomération de Québec a déjà compté une quarantaine d'élus, mais ce nombre a été ramené à 27 avec la création de la ville fusionnée. Le conseil municipal s'est astreint à un régime minceur et voté pour réduire ce nombre à 21.

Le ministre des Affaires municipales libéral n'a pas eu d'autre choix que d'entériner la volonté de la Ville de Québec.

Le gouvernement Marois, qui se targue constamment de faire preuve de courage politique, en a manqué dans ce dossier. Empêtré dans la gestion quotidienne, il n'a pas envie d'ouvrir ce vaste chantier. Jean-François Lisée, ministre responsable de la Métropole, a rapidement pelleté le problème en avant.

La CAQ fait valoir qu'il, faut bouger avant les élections de novembre. On peut douter en effet que des conseillers, fraîchement élus, poussent l'esprit de sacrifice jusqu'à supprimer leur poste.

À ce chapitre, l'entrée en scène de de Denis Coderre, est plutôt décevante. Non seulement son lancement de campagne a été «hijacké» par des manifestants, mais il a dit qu'il ne voulait pas tomber dans un débat de «structurite». C'est mal parti.

Petite question: est-ce que les 103 élus montréalais ont mis leurs commettants à l'abri des bandits au cours des dernières années? Au contraire, ce fatras a constitué un terreau fertile pour la corruption.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Pierre Karl Péladeau

Qui se présente? Qui ne se présente pas?

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.