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Lisée: un coup bas et un bon coup

Ce n'est pas vrai que tous les coups sont permis dans une course au leadership. Affirmer que l'imam Adil Charkaoui, soupçonné de radicaliser de jeunes Québécois, appuie son adversaire c'est non seulement faux, mais c'est salaud.
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Jean-François Lisée aurait dû présenter ses excuses à Alexandre Cloutier.

Ce n'est pas vrai que tous les coups sont permis dans une course au leadership. Affirmer que l'imam Adil Charkaoui, soupçonné de radicaliser de jeunes Québécois, appuie son adversaire c'est non seulement faux, mais c'est salaud.

Au lieu de faire marche arrière en fin de semaine, Jean-François Lisée a maintenu ses critiques. Dans le dernier droit de cette course, Lisée joue à fond la carte de l'identité et est ouvert, par exemple, à interdire la burqa dans l'espace public.

Qu'il critique la position d'Alexandre Cloutier sur la laïcité, cela fait partie du débat, mais coller les mots Cloutier-Charkaoui c'est un procédé malhonnête. Le meneur présumé (?) dans cette course aurait dû être plus ferme et exiger une rétractation lors du débat au Saguenay.

Jean-François Lisée affirme qu'il a voulu être «facétieux» en utilisant Twitter pour peinturer son principal concurrent.

Depuis le début de cette campagne, au début de l'été, Jean-François Lisée a eu un parcours presque sans faute. Il a réussi à briser son image de grand intellectuel déconnecté des besoins des électeurs. Son activisme a placé ses adversaires sur la défensive et ils ont constamment à répondre de ses dernières initiatives.

Cet épisode a ramené à la surface le côté arrogant du personnage, celui qui excellait dans les intrigues politiques dans l'entourage de Jacques Parizeau et Lucien Bouchard. Il faut être culotté pour aller affirmer en plein débat que le député du Lac-Saint-Jean a 95% des chances d'être élu, selon une analyse poussée des sondages, et qu'il doit se contenter d'un 5%.

Liseé a reçu lundi l'appui du député encore non aligné Pascal Bérubé (Matane). C'est une prise majeure. Bérubé avait été le premier à monter au front pour Pierre Karl Péladeau et préférait, cette fois-ci, jouer de prudence.

Cela fera peut-être oublier le coup bas de Lisée.

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