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Au sein des libéraux, on affirme que «Marc-Yvan c'est comme l'herpès. On aurait dû s'en débarrasser dès 2003». Mais voilà, on ne l'a pas fait.
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Le Parti libéral du Québec n'a pas su couper les ponts avec Marc-Yvan Côté et, encore aujourd'hui, il en paie le prix.

En 2005 l'ex-ministre et organisateur politique a expliqué devant la commission Gomery qu'il organisait des élections (fédérales) avec une valise pleine de cash. Il a été banni du PLC dans la foulée du scandale des commandites.

Malgré ce lourd passé il a repris du service au PLQ. Il fait partie des gens qui ont été accusés tout récemment par l'Unité permanente anticorruption (UPAC). Le tapage qui a entouré Nathalie Normandeau, ex-vice première ministre, a fait oublier que Marc-Yvan Côté, et son homme de confiance, Bruno Lortie (ex-chef de cabinet de Mme Normandeau) ont été épinglés et doivent répondre de leurs gestes.

Le reportage de l'émission Enquête sur les courriels qui parlent du ministre Sam Hamad est troublant parce qu'on y retrouve le nom de Marc-Yvan Côté. Il est normal qu'un ministre pousse certains dossiers, qu'il fasse des suivis, que ses adjoints répondent de l'évolution du dossier.

Premier Tech est une entreprise à succès de Rivière-du-Loup qui a profité des largesses fédérales et provinciales pour se développer.

Ce qui est anormal c'est que les courriels laissent penser que l'actuel président du Conseil du Trésor était en quelque sorte le démarcheur, pour ne pas dire le garçon de course, de Premier Tech et qu'il devait rendre des comptes à Marc-Yvan Côté.

Il est anormal également que ce dernier, qui était vice-président de Premier Tech et qui connait les exigences de la loi, n'ait pas été inscrit au Registre des lobbyistes.

Contrairement à la défense fournie par Sam Hamad, un titulaire d'une charge publique «doit s'assurer que les lobbyistes respectent la loi et s'inscrivent au registre».

Aucun des courriels obtenus par Radio-Canada ne provient de Sam Hamad. Le ton et les mots utilisés dans ces échanges laissent entendre que Marc-Yvan Côté «contrôlait» le ministre et que ce dernier a trahi la confidentialité des délibérations du Conseil du trésor.

Un courriel qui souligne qu'on agit ainsi «pour protéger notre ami», et que le suivi se fera sur «un téléphone régulier» laisse soupçonner de la magouille.

Pure vantardise de la part d'un vice-président qui veut glorifier son influence? Peut-être.

On espère que l'enquête confiée au Commissaire à l'éthique départagera du vrai du faux. Il aurait plus prudent, je crois, de relever Sam Hamad de ses fonctions pour la durée de l'enquête.

Le député péquiste Bernard Drainville soulève un point crucial quand il rappelle que c'est le président du Conseil du trésor qui doit appliquer les conclusions de la commission Charbonneau.

Le premier ministre Philippe Couilard s'est fait étrangement silencieux au lendemain de cette nouvelle tuile qui tombe sur son gouvernement.

On a préféré laisser Sam Hamad «aller au bat» et défendre son intégrité. On juge peut-être que l'affaire va s'éteindre rapidement, avec l'intervention du Commissaire à l'éthique, où se donner un peu d'espace.

Le premier ministre sera interrogé samedi lors des funérailles de Claire Kirkland-Casgrain.

Au sein des libéraux, on affirme que «Marc-Yvan c'est comme l'herpès. On aurait dû s'en débarrasser dès 2003». Mais voilà, on ne l'a pas fait.

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