Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
Philippe Couillard et le Parti libéral du Québec sont entrés en mode pré-électoral avec la fin du congrès de son aile jeunesse, congrès qui marque traditionnellement le début de la saison politique. Le nouveau chef a conclu les assises de la Commission-Jeunesse en insistant sur le fait que nous sommes «à l'aube d'une élection».
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Philippe Couillard et le Parti libéral du Québec sont entrés en mode pré-électoral avec la fin du congrès de son aile jeunesse, congrès qui marque traditionnellement le début de la saison politique.

Le nouveau chef a conclu les assises de la Commission-Jeunesse en insistant sur le fait que nous sommes «à l'aube d'une élection». Auparavant, dans son discours, il a décrit la plateforme du parti comme un «programme de gouvernement» et souhaité un mandat, le cas échéant, majoritaire.

Cela répond bien sûr à une stratégie interne au moment où le PLQ entame sa campagne de financement automnale. Les militants sont plus motivés à l'approche d'une campagne. Mais il y a plus. Au PLQ, on analyse que le gouvernement Marois doit regarder toutes les fenêtres qui se présenteront au cours des prochains mois. La seule certitude c'est que le gouvernement minoritaire devrait tomber, au plus tard au printemps, sur le budget Marceau.

Serait-on tenté, au gouvernement, de provoquer les choses et devancer le calendrier? Mieux vaut contrôler l'agenda que de se faire dicter un plan de match. Certains stratèges libéraux évoquent un énoncé budgétaire du ministre des Finances, Nicolas Marceau, au cours des prochains mois.

On se demande toutefois si un simple énoncé nécessite un vote de confiance ou non de tous les parlementaires.

Entre-temps, le style Couillard est en voie de s'implanter au PLQ. On n'avait pas senti avec autant de force la rupture avec l'époque, toute récente, de Jean Charest. Sur le fond, les libéraux ont profité du congrès des jeunes (qui composent le tiers des militants et jouissent d'un poids considérable) pour se porter plus sur la gauche. Des résolutions imprégnées d'un esprit de justice sociale. Des propositions jugées plus à droite, privatisation de la SAQ et création d'un ordre professionnel des enseignants, ont été reportées ou battues. Rien ou presque sur la situation budgétaire du Québec.

Le débat le plus animé a porté sur la résolution sur le «last call» repoussé. à 5h30 du matin. Le thème du congrès était, après tout, «Un Québec qui rêve sans limites».

Le chef libéral a pu décrire le PQ comme un parti social -démocrate « de pacotille», qui se fait élire à gauche et gouverne à droite.

Sur le ton aussi, différence marquée. Philippe Couillard n'est pas un grand tribun, mais il a fait des progrès. Jean Charest aurait mordu à belles dents dans le bilan gouvernemental et stigmatisé Pauline Marois. Le chef du PLQ n'a pas mentionné son nom! Il a choisi de poser en gentleman et d'éviter, dit-il, les attaques personnelles. On verra bien si la gentilhommerie est porteuse et a de l'avenir.

Au PLQ, on est convaincu que le gouvernement Marois est dans les câbles et aura peine à sortir du coin.On se prépare «au cas où», sinon l'exercice aura le mérite de mobiliser les troupes.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Qui fait quoi à l’Assemblée Nationale?

Assemblée nationale

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.