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La députée Fatima Houda-Pepin s'est sortie du caucus libéral en dénonçant, avec une rare virulence, la position des libéraux sur la Charte des valeurs.
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La députée Fatima Houda-Pepin s'est sortie du caucus libéral en dénonçant, avec une rare virulence, la position des libéraux sur la Charte des valeurs.

Muette depuis des mois sur cette question controversée, la seule députée musulmane de l'Assemblée nationale a coupé les ponts avec le PLQ dans une lettre vitriolique remise à la presse.

C'est un dur coup pour Philippe Couillard qui affirmait encore, il y a quelques jours, que tous ses députés faisaient bloc dans ce dossier. Ne reste au chef du PLQ qu'à officialiser le fait que la députée de LaPinière est expulsée du caucus.

La lettre est une attaque directe contre le nouveau chef et son leadership. Elle ne se contente pas en effet d'exprimer sa dissidence mais soutient que le PLQ a, en quelque sorte, trahi son passé façonné par des chefs comme Adélard Godbout. «Suis-je encore au Parti libéral du Québec?» de marteler la députée.

Et de se demander ouvertement si le modèle des relations hommes-femmes est inspiré de l'Arabie saoudite et de l'Iran!

C'est une déclaration du député Marc Tanguay qui a déclenché la colère de Mme Houda-Pepin. L'ancien président du PLQ a fait valoir cette semaine qu'il pourrait très bien siéger avec une élue portant le tchador.

La possible dissidence de la députée de LaPinière courait dans les couloirs du Parlement et était relayée par les péquistes régulièrement.

Toutefois, la nouvelle a pris par surprise les instances du parti et ses collègues libéraux.

Au cours des dernières semaines, l'opposition officielle a tenté de trouver des «voies de passage» avec la députée récalcitrante en ressuscitant, par exemple, un projet de loi destiné à contrer la montée de l'intégrisme. En 2011, Jean Charest n'a pas jugé bon d'aller plus loin dans cette voie. Concrètement, cette législation aurait pu modifier la loi sur la DPJ afin que les intervenants ne soient plus obligés de contacter les parents lors d'une plainte.

Le PLQ a demandé à Mme Houda-Pepin de travailler avec un comité de juristes mais, visiblement, cela n'a pas suffi.

C'est le premier défi lancé à la tête de Philippe Couillard depuis qu'il assume la direction du parti et c'est un défi sur la question de l'identité, terreau fertile pour le PQ.

Les libéraux se consolaient en soirée en rappelant que Mme Marois a connu sa large part de démissions fracassantes.

Plus récemment, la démission de Maria Mourani du Bloc québécois a fait grand bruit. Bruit qui s'est estompé rapidement noteront les libéraux.

N'empêche.

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