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La question est maintenant de savoir ou logera le Canada dans cette croisade des temps modernes.
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Un vendredi soir à Paris. Un stade de foot, des cafés, une salle de spectacles... ce que les terroristes ont attaqué à la kalachnikov c'est un mode de vie bien ancré dans la société française et dans la nôtre aussi.

Des petits plaisirs comme aller au resto avec des amis, de flâner sur une terrasse, d'assister à un spectacle. La cible des bouchers d'Allah c'est maintenant ce qu'on a appelé le Paris populaire, des gens ordinaires massacrés par des extrémistes qui rejettent nos façons de vivre, plus fondamentalement, nos valeurs de civilisation.

Dans le communiqué qui revendique ces actes lâches, Daech décrit Paris comme «la Capitale des abominations et de la perversion» et parle de ses rues «malodorantes». L'État islamique précise avoir choisi avec minutie les lieux où se sont déroulés les carnages. Le Bataclan, ainsi, est un de ces endroits où se tiennent «des idolâtres dans une fête de la perversité».

S'ils sont si mal dans leur peau en France pourquoi y vivre? Pour entreprendre une nouvelle croisade et soumettre tous ces «mécréants» qui n'adhèrent pas à l'Islam. Daech fait référence dans son communiqué dégoûtant à cette ville «qui porte la bannière de la Croix en Europe: Paris». Son but, ajoute le communiqué, c'est de «jeter la crainte dans le cœur des croisés dans leur propre terre».

Selon le mouvement terroriste, cette croisade ne fait que commencer, car nous avons assisté au «début de la tempête».

Heureusement, il ne sera pas si aisé d'éteindre la lumière de la Ville-Lumière.

La question est maintenant de savoir ou logera le Canada dans cette croisade des temps modernes. Justin Trudeau a fait campagne en promettant de mettre fin aux tirs de nos CF-18 en Irak. Il veut modifier la loi C51 qui donnait plus de pouvoir aux services de renseignements canadiens. Le nouveau premier ministre s'est scandalisé qu'on retire sa citoyenneté à un terroriste condamné ici.

Les événements de Paris sont venus rappeler douloureusement que l'aide humanitaire n'est qu'un volet d'une intervention dans un conflit qui fait des morts tous les jours. Nous ne sommes plus à l'époque des Casques bleus de Lester B. Pearson. Notre nouveau PM fait un peu fleur bleue dans ce contexte et il devra peut-être sortir du cocon électoral.

Durant le week-end, à la veille de sa première sortie sur la scène mondiale au G-20, il s'est fait étrangement discret. Ses ministres se sont contentés de répéter les lignes de presse de la campagne électorale.

La volonté d'accepter 25 000 Syriens d'ici janvier ne fait que nourrir l'insécurité de bien des citoyens.

Le nombre et la volonté de les accueillir font consensus, mais cette opération souffre de précipitation. Tout le monde comprendrait que l'échéancier soit étendu.

Samedi, c'est le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui a livré le message le plus musclé contre l'EI. Il s'est permis de conseiller à Justin Trudeau d'attendre avant de retirer les forces canadiennes en Irak et de tenir compte des demandes de nos partenaires internationaux.

Dans les circonstances, cette fermeté faisait du bien.

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