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La course à la direction du Parti québécois sera, pour beaucoup, celle de la génération X.
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La course à la direction du Parti québécois sera, pour beaucoup, celle de la génération X.

Alexandre Cloutier, 39 ans, Véronique Hivon, 46 ans, Martine Ouellet, 47 ans, c'est une autre génération qui va briguer la présidence du PQ. Nicolas Marceau, s'il se lance, sera le plus vieux candidat à 51 ans.

Marceau (Finances) et Ouellet (Ressources naturelles) ont occupé, brièvement il est vrai, des fonctions ministérielles de premier plan tandis que Cloutier et Hivon étaient somme toute des ministres juniors.

La députée de Joliette a été ministre déléguée à la Santé dans le gouvernement Marois. Elle s'est bâti une réputation d'élue capable de piloter un dossier délicat avec le projet de loi sur le droit de mourir dans la dignité, loi adoptée au final par les libéraux.

Aux Affaires intergouvernementales et à la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier n'a pas eu l'occasion de briller. Il s'est démarqué durant la course au leadership du PQ en allant cueillir les votes de ceux qui ne voulaient pas de Pierre Karl Péladeau. Aurait-il fait près de 30% du vote sans l'appui de Véronique Hivon?

Au cours des débats durant cette course jouée d'avance, Alexandre Cloutier a beaucoup parlé d'éducation et il proposait que le PQ tienne un référendum seulement si un million de Québécois signaient un registre en ce sens. En pratique, cela équivaut à reporter le référendum à tout jamais. Osera-t-il reprendre cette proposition?

Aux Ressources naturelles, Martine Ouellet a beaucoup tardé à déposer le projet de loi sur les redevances minières promis en campagne électorale. Associée au mouvement écologiste, elle mise dorénavant sur son profil économique développé au sein d'Hydro-Québec.

Dans le livre qu'il a publié récemment Dans l'intimité du pouvoir, Dominique Lebel, ex-conseiller de Mme Marois, épargne les ministres mais égratigne tout de même Martine Ouellet qui a beaucoup de difficulté à composer avec son entourage.

En raison de cette nouvelle course au leadership et du congrès prévu (pour le moment) en juin, le PQ prendra beaucoup de place dans l'actualité en 2016-17, mais pour des raisons internes. Ce congrès a déjà été repoussé une première fois et il pourrait l'être à nouveau, a indiqué Raymond Archambault.

Au cœur du débat: la proposition principale, l'article 1 sur la souveraineté, des heures de plaisir en perspective.

Quand Sylvain Gaudreault, chef intérimaire du PQ, sent le besoin de marteler que le parti est l'opposition officielle, c'est que ce n'est plus évident.

Pendant que la Coalition Avenir Québec (CAQ) propose des solutions concrètes (sur le décrochage scolaire, par exemple, ou l'immigration), le PQ se contente de dénoncer la «déconstruction» du Québec par le gouvernement Couillard.

Le départ précipité de PKP laisse peu de temps au PQ pour se donner un programme de gouvernement. Le danger qui le guette, c'est de continuer de se parler à lui-même plutôt que de parler aux Québécois.

Voir aussi:

ALEXANDRE CLOUTIER

Qui pourrait devenir chef du PQ

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