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La CAQ et la québécitude

La Coalition avenir Québec s'est barrée les pieds dans le burkini mais, sur le seuil d'immigration, le parti ouvre un débat fort pertinent.
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La Coalition Avenir Québec s'est barrée les pieds dans le burkini mais, sur le seuil d'immigration, le parti ouvre un débat fort pertinent.

La CAQ a pris un virage nationaliste et se positionne comme le parti de l'identité.

La députée Nathalie Roy s'est aventurée sur la question du burkini et a dû faire marche arrière précipitamment. Pas question de l'interdire, affirme dorénavant la CAQ.

La proposition de limiter le nombre d'immigrants reçus chaque année apparaît plus solide et a été endossée par le caucus des députés. Leur nombre serait ramené de 50 000 à 40 000, une réduction de 20% selon ce que suggère la CAQ.

François Legault fait valoir que, depuis 2003, ce seuil a augmenté de 25% sans que le budget qui y est consacré suive la même tendance (5%). Quant au chômage chez les nouveaux arrivés, il s'établit à 18%.

Cette donnée n'étonne guère quand on rappelle que 41% des immigrants ne parlent pas le français.

En abaissant le seuil, des sommes seraient dégagées automatiquement pour la francisation et l'intégration des nouveaux Québécois.

Ç'est un sujet délicat et les accusations de racisme ou de xénophobie sont lancées rapidement. Mario Dumont et l'ADQ s'étaient fait étriquer pour avoir osé proposer de ralentir le rythme des admissions au Québec.

Le premier ministre Philippe Couillard a bondi le printemps dernier quand le chef caquiste a mis en doute la nécessité d'accueillir 10 000 immigrants de plus. Qui a oublié sa déclaration sur les «braises de l'intolérance».

On se demande encore ce qui avait poussé le premier ministre à décréter que le Québec pouvait absorber cette cohorte supplémentaire, sans plus de discussion. Un emballement passager somme toute.

Dans le contexte mondial actuel, différent de celui de 2003, avec des moyens financiers étirés au maximum, il est légitime de s'interroger sur un seuil d'immigration acceptable sans se faire accuser de faire du Trumpisme ou de s'aligner sur le Front national en France.

Dans ce dossier les positions sont bien campées ...sauf dans le cas du Parti québécois en pleine course au leadership.

Depuis l'épisode de la Charte des valeurs, le PQ fait preuve de frilosité en ces matières. Il est contre les libéraux et les caquistes sans proposer d'alternative.

La campagne du PQ pour trouver un chef distille l'ennui. Heureusement Jean-François Lisée cherche à l'animer par son activisme.

Le Parti québécois aurait intérêt à se resaisir et à sortir de son nombrilisme. On a déjà vu un grand parti, l'Union nationale, perdre ses balises et sa raison d'être.

Nous entrons dans une année charnière qui déterminera qui est le 2e parti au Québec.

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