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Charest pèse sur pause

Cette solution protège les 34 cégeps qui ne sont pas en conflit et les facultés universitaires qui ont continué l'enseignement. En sauvant la session, on évite le chaos administratif pour ceux qui poursuivent à l'université.A moyen terme, c'est-à-dire au mois d'août à la reprise de la session d'hiver, rien ne garantit cependant que nous ne revivrons pas un été étudiant
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Pour faire la pression sur les campus, le gouvernement Charest a opté pour une suspension des cours, doublée d'une loi spéciale aux contours encore inconnus.

En ce qui concerne la suspension, l'idée tient la route, du moins à court terme, car elle permet de désarmorcer des situations explosives. Au cours des derniers jours on a vu des affrontements violents et déplorables à l'entrée des cégeps. Finies les batailles entre les pro et anti-injonctions, les écoles sont fermées.

Cette solution protège les 34 cégeps qui ne sont pas en conflit et les facultés universitaires qui ont continué l'enseignement. En sauvant la session, on évite le chaos administratif pour ceux qui poursuivent à l'université.

À moyen terme, c'est-à-dire au mois d'août à la reprise de la session d'hiver, rien ne garantit cependant que nous ne revivrons pas un été étudiant. Le gouvernement mise sans doute sur la langueur estivale pour calmer le jeu et désorganiser la fronde étudiante. À moins, bien sûr, qu'il ne mijote une élection générale qui porterait, notamment, sur les frais de scolarité.

En ce sens le premier ministre a peut-être acheté du temps, un répit de quelques mois, mais le problème de fond est-il derrière lui?

Mercredi soir le gouvernement a annoncé une approche «soft» mais on devrait savoir aujourd'hui le contenu de la loi spéciale qui elle le sera moins. Le premier ministre a mentionné qu'elle contiendra des «mesures qui parlent par elles-mêmes» et qui garantiront que ceux qui veulent étudier pourront le faire.

À son point de presse, le premier ministre a envoyé une message clair à toute la population en se faisant accompagner des représentants des recteurs d'université et des directions des cégeps qui se sont souvent défilés durant ce conflit de trois mois. Il s'est employé à corriger l'impression que son gouvernement a refusé de négocier avec les leaders étudiants et a exposé les propositions mises sur la table.

Les prochains jours seront déterminants et on verra si la pause fait son travail ou ne fait que reporter les échéances.


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