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Harper a ouvert la porte à une Trudeaumanie

Stephen Harper a tenté le sort une fois de trop, ouvrant la porte à une nouvelle Trudeaumanie qui a balayé le Canada. Après trois mandats, dont le dernier majoritaire, il aurait dû avoir la sagesse de se retirer et éviter l'humiliation de la défaite.
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Stephen Harper a tenté le sort une fois de trop, ouvrant la porte à une nouvelle Trudeaumanie qui a balayé le Canada. Après trois mandats, dont le dernier majoritaire, il aurait dû avoir la sagesse de se retirer et éviter l'humiliation de la défaite. Pour lancer les dès, il a misé sur le fait que Justin Trudeau est un « junior » et Thomas Mulcair un chef abrasif sans le charme de Jack Layton.

Il a mené une campagne « drabe », dénuée de passion, après avoir fait le vide autour de lui avec les départs de John Baird, James Moore, Peter Mackay, Christian Paradis... Le Parti conservateur est devenu le parti d'un seul homme. Sa campagne était aussi excitante qu'une visite chez le comptable au moment des impôts.

La volonté de changer de gouvernement, après 10 ans de pouvoir, était irrésistible. Elle cherchait un véhicule pour s'exprimer. Ce fut d'abord le NPD, puis le PLC quand les néo-démocrates ont glissé sur une pente savonneuse.

Justin Trudeau a joué d'audace en se faisant le champion des déficits pendant que Thomas Mulcair jouait « fessier » en promettant d'équilibrer le budget. Le parti de gauche s'est fait doubler sur sa gauche avant de s'enfarger dans le niqab. Le vote orange de 2001 était un vote poreux qui n'a pas résisté au temps.

Le Bloc québécois est sorti du cimetière grâce à la pugnacité de Gilles Duceppe et à la réaction anti-niqab.

Il aurait été préférable, à mon sens, que les libéraux forment un gouvernement minoritaire pour moduler certaines promesses électorales et forger le chef libéral. Justin Trudeau est inexpérimenté et ressemble souvent à un « boy scout » pétri de bonnes intentions. Il a réussi faire passer pour une idée novatrice le plus vieux truc des politiciens; dépenser l'argent des contribuables. Investir des milliards dans les infrastructures c'est une politique facile.

Osera-t-il retirer les troupes canadiennes en Irak? Modifier la loi C-51 sur la lutte antiterrorisme? Abolir la loi C-24 qui retire la citoyenneté aux terroristes? Mettre fin au fractionnement du revenu?

Il a démontré durant cette très longue campagne qu'il apprend vite et a du Trudeau dans le nez. Un vent de jeunesse et de fraicheur a soufflé sur la politique canadienne en ce 19 octobre. Le pouvoir change de génération. Majoritaire, il jouira aussi du fait que les autres partis se chercheront un chef.

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