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Le Parti libéral du Québec est à la recherche d'un chef qui lui permettrait de reconquérir les Québécois.L'ex-ministre des Finances, Raymond Bachand, est le premier à se jeter à l'eau et il avance que le PLQ doit redevenir un «parti d'idées» un «parti de débat». Raymond Bachand constatait vendredi en lançant sa campagne une érosion du vote libéral et cet ancien souverainiste estime, notamment, qu'il faut ramener les nationalistes au parti. Une course au leadership est un belle occasion effectivement pour redéfinir un parti politique. Plus la défaite est cruelle, plus la remise en question des orientations est profonde.
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CP

Le Parti libéral du Québec est à la recherche d'un chef qui lui permettrait de reconquérir les Québécois.

L'ex-ministre des Finances, Raymond Bachand, est le premier à se jeter à l'eau et il avance que le PLQ doit redevenir un «parti d'idées» un «parti de débat».

Raymond Bachand constatait vendredi en lançant sa campagne une érosion du vote libéral et cet ancien souverainiste estime, notamment, qu'il faut ramener les nationalistes au parti.

Une course au leadership est un belle occasion effectivement pour redéfinir un parti politique. Plus la défaite est cruelle, plus la remise en question des orientations est profonde.

Dans le cas des libéraux, ce rebrassage risque d'être minimaliste car ils ont perdu par la peau des fesses! Après 9 ans au pouvoir, une impopularité endémique, des parfums de scandale, Jean Charest a fait élire 4 députés de moins que le Parti Québécois (50) et obtenu 32,735 voix de moins que le parti au pouvoir.

Les militants libéraux seront tentés de se dire qu'ils l'ont échappé cette fois-ci mais que la prochaine fois sera la bonne. Alors pas question de jeter le bébé avec l'eau du bain.

Le départ vacillant du gouvernement Marois ne fera que confirmer, aux yeux de bien des libéraux, qu'il suffit d'attendre le retour du balancier.

Une telle analyse néglige la menace que constitue la Coalition Avenir Québec de François Legault qui a ratissé assez large en misant sur un discours à saveur économique et nationaliste et récolté 27% de la faveur populaire.

Oh scandale, Raymond Bachand a critiqué implicitement Jean Charest en lançant sa candidature. Il faut, selon lui, redonner la parole aux militants. Il a rappelé cet épisode assez gênant où un militant, Martin Drapeau, seul au micro, n'a pas trouvé un seul délégué lors d'un congrès du parti prêt à débattre d'une commission d'enquête sur la construction.

L'ex-ministre est allé jusqu'à dire que, si c'était à refaire, il serait le secondeur de la motion.

Celui qui a introduit la taxe-santé dans son budget admet maintenant que ce n'était pas l'idée du siècle.

Jean Charest a exercé une domination totale sur son caucus et sur son parti depuis 1998 et on aurait peine à retrouver la moindre trace d'une dissidence durant cette période. Les langues se délient un peu mais ses anciens ministres lui vouent une telle admiration qu'il ne faut pas s'attendre à des critiques très musclées.

La candidature de Philippe Couillard devrait ajouter un peu de piquant. L'ancien ministre de la Santé a quitté la politique depuis 4 ans et, surtout, le lien de confiance était ténu entre lui et le bureau du premier ministre. On se méfiait des ambitions dévorantes du ministre.

Depuis sa démission, on n'a pas vu Philippe Couillard dans les rassemblements libéraux. Dans une course à l'ancienne, avec des «slates» de délégués et non un vote universel, c'est un handicap.

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