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Il y a une semaine Bernard Drainville disait aux péquistes de ne pas céder à la tentation de se jeter dans les bras d'un sauveur et le voilà, pourtant, dans l'équipe de Pierre Karl Péladeau.
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Il y a une semaine, Bernard Drainville disait aux péquistes de ne pas céder à la tentation de se jeter dans les bras d'un sauveur et le voilà, pourtant, dans l'équipe de Pierre Karl Péladeau.

Fallait-il que son pointage soit mauvais et lui confirme qu'il aurait terminé troisième dans cette course, course qui ressemble encore davantage à un couronnement. Finir troisième, c'est perdre tout pouvoir de négociation avec le nouveau chef et s'humilier publiquement. Rappelez-vous Raymond Bachand, ex-ministre des Finances, qui a perdu contre Philippe Couillard et Pierre Moreau au PLQ. Il a rapidement tiré un trait sur sa vie politique.

Le député de Marie-Victorin était sans doute l'adversaire le plus redouté de PKP, un tribun populiste capable de soulever un auditoire, contrairement à un Alexandre Cloutier qui n'a pas les griffes très acérées.

Les huées reçues lors du débat des candidats à Québec auront donc eu raison de la détermination de Drainville. Il avait interpelé durement son collègue de Saint-Jérôme, le sommant de répondre à des questions sur sa stratégie référendaire. «Tu nous demandes un chèque en blanc Pierre Karl», avait-il lancé avant de l'associer à un «mirage».

«Quelque chose s'est passé après le débat», concède l'ex-candidat au leadership qui a bien vu que le mot d'ordre au sein du PQ c'est: pas-touche-à-PKP. Après avoir attaqué le meneur (et Alexandre Cloutier), sans grand dommage, Bernard Drainville aurait été contraint de jouer au «goon» dans les deux derniers débats du PQ.

Pousser plus loin, c'était inévitablement remettre en cause son avenir de député alors que là, il conserve ses options, advenant que le nouveau leader fasse long feu. Et son retrait facilitera la réconciliation entre les clans péquistes après le 15 mai.

Quant aux concessions qu'il aurait obtenues de la part de Pierre Karl Péladeau, elles sont sans conséquence. Consulter les instances du PQ, six mois avant de tenir un référendum, ça va de soi. Une clause d'indexation pour les employés de l'État, ça n'engage à rien dans l'opposition. Un Québec sans-pétrole d'ici 35 ans...

Comme Jean-François Lisée avant lui, Bernard Drainville a réalisé qu'il est difficile de se battre contre un adversaire qu'il présentait comme un mirage la semaine dernière. L'intérêt pour la course au leadership du PQ vient de prendre une sérieuse débarque.

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