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Les libéraux et l'après-Charest

Les libéraux se rencontraient pour la première fois depuis l'élection du 4 septembre, dimanche à Laval. Il me semble que l'occasion était propice pour tirer des leçons de cette défaite aux mains du PQ, d'autant que le chef, Jean Charest, a quitté après avoir été défait dans son comté. Pour un parti chassé du pouvoir tout récemment, le Parti libéral du Québec ne semble pas trop porté sur le.
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Pour un parti chassé du pouvoir tout récemment, le Parti libéral du Québec ne semble pas trop porté sur le mea culpa.

Les libéraux se rencontraient pour la première fois depuis l'élection du 4 septembre, dimanche à Laval. Il me semble que l'occasion était propice pour tirer des leçons de cette défaite aux mains du PQ, d'autant que le chef, Jean Charest, a quitté après avoir été défait dans son comté.

Dans son discours de clôture du conseil général, le chef intérimaire, Jean-Marc Fournier, a, d'entrée de jeu, souligné qu'à peine 0,70% du vote séparait les deux partis de tête le soir du scrutin et quatre députés.Ça limite l'introspection.

Selon lui, les libéraux ont mené un excellente campagne et «nos idées tenaient et tiennent encore la route...elles sont au diapason des Québécois » et il en a profité pour rendre un hommage à son ancien chef.

Le début de mandat du gouvernement Marois, très chancelant, a conforté les libéraux dans leur perception que les électeurs vont les reporter au pouvoir plus tôt que tard.

Pourquoi changer quand l'adversaire a gagné par un poil de nez?

Aucune allusion dans le discours du chef temporaire à la Commission Charbonneau et à ses révélations révoltantes. On aurait aimé, par exemple, que le PLQ admette qu'on a trop tardé à faire le ménage dans l'attribution des contrats publics.

Les libéraux manquent, par ailleurs, une belle occasion en choisissant un leader «à l'ancienne» avec des «slates» de délégués venant des comtés qui choisissent un candidat. La plupart des formations politiques ont opté pour le vote universel des membres. À l'heure des réseaux sociaux et du twittage en direct, cela fait ringard. Si la constitution du parti ne le permet pas dans un délai aussi court - le choix sera connu le 17 mars - il fallait la modifier, quitte à tenir un congrès spécial.

Les règles de la course proposées par le parti été votées en bloc: plafond de dépenses de 600,000$, 500 signatures dans 50 comtés de 10 régions, dépôt de 50 000$...Elles empêchent les huluberlus de profiter d'un tour de piste mais désavantagent un simple militant comme Jean David.

Les militants avaient raison de s'inquiéter du fait que les candidats pourront rembourser les dépenses des gens qui viennent des régions lors de ce congrès. Une somme maximale de 100,000$ par candidat. Il y a 75 comtés-orphelins au Québec et cette disposition forcera les délégués «à se déclarer», comme le soulignait un militant.

Fait à souligner, l'aile jeunesse, sera surreprésentée dans cette course avec le tiers des votes. Le PLQ est le seul parti à, statutairement, à laisser autant de place aux jeunes.

Qui a a dit que les libéraux étaient coupés de la jeunesse du Québec? ou du moins d'une certaine jeunesse.

Pour les libéraux, les remises en question ou les idées neuves viendront peut-être des cinq débats entre les candidats en début d'année. Pour le moment, le débat le plus important semble être: Philippe Couillard avec ou sans barbe?

Qui fait quoi à l’Assemblée Nationale?

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