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De retour de vacances, la première ministre Pauline Marois est confrontée à une situation économique et financière qui se resserre. Le retour à des finances équilibrées, c'est le credo du gouvernement péquiste et son engagement le plus central, mais il ne lui reste que sept mois pour y parvenir. S'il rate son objectif, il devra contourner la loi anti-déficit.
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De retour de vacances, la première ministre Pauline Marois est confrontée à une situation économique et financière qui se resserre.

Le ministère des Finances a dévoilé le 27 juin son plus récent Rapport mensuel sur les opérations financières, rapport passé relativement inaperçu, tout le monde ayant la tête ailleurs. La colonne des revenus autonomes a fait en sorte que des drapeaux rouges se sont agités aux Finances.

Les revenus autonomes, c'est la meilleure mesure de la santé économique, car c'est le flot de l'argent qui rentre dans les coffres de l'État. Au 31 mars, ils étaient inférieurs de 800 milions$ (52 942$ - 52 141$) par rapport aux prévisions du budget Marceau qui, rappelons-le, avait été devancé en novembre. Déjà, entre novembre et mars, le ministère accusait un manque à gagner de 250 millions. Grand total donc 1 milliard $.

La bonne nouvelle, par contre, c'est qu'une gestion musclée des dépenses a fait économiser plus de 100 millions $, mais c'est loin de compenser la perte de revenus.

Les oppositions libérales et caquistes ont pressé le gouvernement de présenter une mise à jour dans les prochaines semaines pour avoir l'heure juste sur le retour à l'équilibre budgétaire. Il faut reconnaître le mérite de cette proposition.

Le retour à des finances équilibrées, c'est le credo du nouveau gouvernement et son engagement le plus central. Le gouvernement n'a que sept mois devant lui pour y parvenir. S'il rate son objectif, il devra contourner la loi anti-déficit.

Nicolas Marceau s'est empressé la semaine dernière de rassurer tout le monde et de marteler qu'il allait y arriver. Le même discours qu'il tenait en Chambre au printemps quand les premiers signes d'un ralentissement se manifestaient.

Son prédécesseur, Raymond Bachand, a souligné la semaine dernière l'inquiétante hausse du chômage dans les régions depuis 1 an: Saguenay-Lac-Saint-Jean de 7,5 à 9,7%, Abitibi de 6,4 à 8,2%. Gaspésie, de11,5 à 15,8%, Côte-Nord de 7,5 à 12,1%.Depuis le début de l'année, des milliers d'emplois sont disparus au Québec.

Nicolas Marceau invite ses critiques à regarder le long terme et à se méfier des variations mensuelles. Peut-être, mais 12 mauvais mois ne font pas une bonne année et la tendance, comme on dit, est mauvaise. Le gouvernement Marois devra cet automne prouver qu'il a une vision économique, au-délà de la réforme de structure que représentent la «banque de développement» et ses tergiversations sur les ressources naturelles.

«Ses» chiffres, après un an au pouvoir, ce sont les siens et non ceux des libéraux.

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