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Chaude fin de campagne

Nous y voilà au terme de la campagne électorale la plus chaude de l'histoire du Québec. Deux chefs, Jean Charest et Pauline Marois, jouent leur tête au terme de cette campagne. Le premier ministre Charest a été téméraire de précipiter la tenue d'un scrutin général, en plein été, en misant sur les relents de la crise étudiante. Après tout, il dirige un gouvernement majoritaire et aurait pu gouverner 18 mois mais, redoutait-il à ce point la Commission Charbonneau et ses révélations?
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CP

Nous y voilà au terme de la campagne électorale la plus chaude de l'histoire du Québec.

Le Québec pourrait connaître un chambardement politique semblable à celui qui a redistribué les cartes aux élections fédérales de l'an dernier.

Les sondages démontrent que les intentions de vote se sont figées, pas de grand transfert détectable dans les derniers jours et la lutte dans certains comtés s'annonce féroce.

Il est vrai que les sondeurs se sont plantés royalement lors des élections récentes en Alberta, ce qui donne un peu d'espoir aux libéraux de Jean Charest.

Deux chefs, Jean Charest et Pauline Marois, jouent leur tête au terme de cette campagne.

Le premier ministre Charest a été téméraire de précipiter la tenue d'un scrutin général, en plein été, en misant sur les relents de la crise étudiante. Après tout, il dirige un gouvernement majoritaire et aurait pu gouverner 18 mois mais, redoutait-il à ce point la Commission Charbonneau et ses révélations?

Durant cette campagne le chef libéral a excellé dans l'art d'attaquer ses adversaires mais bien peu expliqué ce qu'il ferait de différent s'il passait un total de 13 ans au pouvoir.

On dit de Jean Charest qu'il a, comme les chats, 9 vies, mais les chats ne sont pas éternels. Il n'a pas réussi à dissiper les odeurs de corruption qui entourent son parti et son gouvernement.

Il ne suffit pas de «se boucher le nez», comme le prétendent des libéraux influents, au nom de la stabilité, pour mériter un quatrième mandat.

Si le Québec francophone lâche le PLQ la carte politique sera redessinée. Dans ce scénario je vois mal Jean Charest diriger un parti d'opposition, après 9 ans aux commandes.

Le Parti québécois et Pauline Marois ne peuvent pas se permettre de perdre cette élection. La simple alternance devrait leur confier le pouvoir mais l'alternance PQ-PLQ ne tient plus. Le PQ a perdu les élections de 2003, 2007, 2008 et, même s'il a gagné en 1998 (Bouchard-Charest) ce sont les libéraux qui avaient obtenu plus de voix (43% versus 42%).

Après avoir dirigé 14 ministères et passé plus de 30 ans en politique, Mme Marois est prête à prendre la relève. Par contre, elle peut difficilement incarner le changement puisqu'elle a été associée à la construction du Québec que nous connaissons.

Durant la campagne qui se termine elle a bétonné le modèle péquiste et négligé des enjeux importants en matière d'économie et de finances publiques.

Si le pouvoir devait lui échapper, le grenouillage reprendra de plus bel au sein du PQ et on affutera les couteaux. A 63 ans, voilà la chance qu'elle attend.

François Legault a réussi son pari de lancer une formation politique, de la rendre crédible (rappelez-vous des railleries sur les caquistes). Il est celui qui a rendu cette campagne captivante en proposant des réformes audacieuses.

On peut douter de la faisabilité de certains de ses propositions, moins de la compétence de son qéuipe. La Coalition Avenir Québec garde les yeux sur une victoire toujours possible mardi, victoire qui briserait l'axe traditionnel PLQ-PQ.

Sinon la CAQ se consolera en se disant que la prochaine fois sera la bonne.

Soirée excitante en perspective.

Pauline Marois et sa candidate Djemila Benhabib, victime de racisme de la part du maire de Saguenay Jean Tremblay

Les chefs en campagne

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