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Ces députés qui lâchent

Fondamentalement, ces deux démissions illustrent que les «vraies affaires» se passent en dehors de l'Assemblée nationale, surtout si on a le malheur de siéger dans l'opposition.
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Les démissions de Christian Dubé et Élaine Zakaìb dévalorisent la fonction de député à l'Assemblée nationale. L'un a quitté après trois mois, l'autre après six mois, lâchant les électeurs qu'ils s'étaient engagés à servir pendant quatre ans.

Le caquiste de Lévis et la péquiste de Richelieu ont décidé de renoncer à leur prime de transition. C'est bien la moindre des choses quand on sait que la tenue d'une élection dans un comté coûte 600 000 $.

Le service public ne fait pas le poids, semble-t-il, contre l'appel de la «business».

En tant que vice-président de la Caisse de dépôt et placement, Christian Dubé sera au cœur du Québec Inc. C'est beaucoup plus excitant, et plus payant, que de se taper des heures en commission parlementaire. Dans son cas, il aurait dû y penser avant de se représenter dans Lévis d'autant que, selon certaines sources, il était courtisé depuis un certain temps. Elaine Zakaìb préfère faire du redressement d'entreprise (Jacob) que de tenter de redresser sa formation politique.

Peut-être ont-ils tous deux raison et seront plus utiles à la société dans leurs nouvelles tâches, mais leur démission hâtive laisse un goût amer. Voilà deux recrues, avec un profil économique, attirées en politique pour changer les choses qui retournent à leurs amours à la première occasion. Est-ce qu'on doit en déduire que la job les intéresse seulement s'ils peuvent aspirer rapidement à un ministère? Quatre ans, ou davantage, sur les banquettes de l'opposition, c'est bien long, mais c'est un risque encouru quand tu te présentes devant les électeurs.

Le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, a contribué à sa façon à cette dévalorisation au cours de l'été en démontrant que le travail de député n'est pas exclusif et peut se conjuguer avec le rôle de médecin è temps plein.

Fondamentalement, ces deux démissions illustrent que les «vraies affaires» se passent en dehors de l'Assemblée nationale, surtout si on a le malheur de siéger dans l'opposition.

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