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Bilan d’une année passée trop vite

Beaucoup parlent de la crise de la quarantaine. Personnellement, je n'y crois pas.
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Dans quelques jours, je célèbre mes 41 ans. Le cap de la quarantaine étant franchi, je suis officiellement une quadragénaire qui commence à se mélanger avec les noms de ses enfants et à oublier l'emplacement de ses cartes bancaires.

Bref, des détails qui n'ont sûrement aucun rapport avec le syndrome des Quadras (sourire).

Bon, bon, bon... revenons à mon bilan de cette année. Avec un peu de recul, je réalise que cette année est comme les autres. Quatre saisons (euh plutôt deux : l'hiver et juillet vu qu'on est au Québec), deux changements d'heure, beaucoup de travaux de construction et l'épouvantable trafic en ville.

Sérieusement,on ne se réveille pas le lendemain de notre 40 ans, plus vieux, plus ridé, moins beau ou plus beau (tout dépend du déroulement de la nuit!). C'est en grande partie, les choix qu'on fait et les décisions qu'on prend pour les années à venir. Comment se projette-t-on dans le temps?

Mais c'est défini aussi par nos circonstances actuelles. Donc on finit par trouver un juste milieu qui convient à notre situation présente tout en ayant une vision raisonnable du futur (un peu de folie ne nuit pas des fois!).

Beaucoup parlent de la crise de la quarantaine. Personnellement, je n'y crois pas.

Beaucoup parlent de la crise de la quarantaine. Personnellement, je n'y crois pas. Tu ne peux pas avoir une vie harmonieuse avec ton conjoint ou ta conjointe puis à 40 ans, tu décides de tourner la table et balancer tout dans l'air.

Il faut qu'il y ait un certain fond pour agir ainsi. Des malentendus graves, des chicanes continuelles, de la frustration accumulée, etc. C'est que rendu à cet âge, on devient plus audacieux. On a plus de cran pour nommer les choses et surtout pour exprimer nos sentiments.

Pour moi, c'est une séparation à 40 ans! Un pur hasard? Peut-être. Chose est sûre, j'étais prête pour le faire à ce moment précis de ma vie à la suite d'un concours de circonstances.

Si on me demande de qualifier cette année, je répondrais sans hésitation "AUTONOMIE".

C'est le premier mot qui me vient à l'esprit, car j'ai développé une autonomie à tous les niveaux. J'avais peur de dépendre d'un homme pour survivre. Ce n'était pas et ce n'est pas le cas. En aucun temps, je n'essaie de minimiser l'importance de la place et du rôle de l'homme dans la vie d'une femme. Je le dis avec tout le respect que j'ai pour ce partenaire de vie.

Si je choisis d'être avec quelqu'un, c'est parce que je le veux et non parce que j'en ai besoin.

Si je choisis d'être avec quelqu'un, c'est parce que je le veux et non parce que j'en ai besoin. C'est la nuance.

Dans le passé, on m'a souvent répété que «tu ne survivras jamais sans moi, tu es incapable de ne rien faire sans moi!». Je tenais à prouver le contraire, surtout à me prouver que ce n'était que de la manipulation pour m'écraser et me dévaloriser.

Poursuivons donc avec ce bilan.

Changer de carrière était sur ma "to-do list" de la quarantaine. Les circonstances et la volonté étaient au rendez-vous, ce qui m'a permis de prendre un différent tournant de carrière. De nouvelles fonctions dans un nouveau ministère qui est proche de ma résidence. Ceci me permet de rentrer plus tôt chez moi et de m'éviter de parcourir la ville de long en large.

Malgré ce changement tant désiré, la période d'adaptation demande beaucoup d'énergie. Mes batteries sont à plat et je suis au ralenti. Revenir chez moi et m'emmitoufler dans une couette sur mon divan pour lire ou écrire est mon activité préférée, ces temps-ci. Tranquillement, je regagnerai mon énergie et je retournerai à l'activité physique. Pour le moment, je m'écoute et c'est juste parfait.

Côté cœur, c'est les montagnes russes, mais aussi la passion et le vrai sens de l'intimité épanouie. Par contre, la formule est claire. Je n'ai plus d'illusions quant au prince charmant. On est bien d'accord qu'il n'arriverait jamais sur son cheval blanc. Peut-être en Benz, en Hunday, en bus ou à vélo . Peu importe le moyen qu'il prendra, il sera bien accueilli à condition qu'il ait beaucoup d'amour pour moi et qu'il soit prêt à m'accepter comme je suis : une femme remplie de blessures et de peurs, mais beaucoup d'amour à donner aussi...

«Il est des plaisirs en amour pour tous les âges, et des sentiments pour toutes les saisons.»

Le meilleur de cette année c'est la nonchalance par rapport à l'avis des autres à notre égard. Même si on apprend aussi à se connaitre par le biais des autres, ce qu'ils pensent de nous devient banal, rien qu'un détail qui nous laisse indifférents.

Plus jeune, on avait besoin de l'acceptation des autres. On tenait à leur plaire. À vouloir faire partie d'un cercle auquel on voudrait s'identifier pour faire face à la société. Leur jugement à notre égard nous fichait la trouille.

C'est toujours plaisant de faire partie d'un groupe, mais ce n'est plus une nécessité, mais plutôt un choix, un plaisir.

À 40 ans, ça ne pose plus ce problème. Nos expériences de vie nous ont procuré assez de confiance en soi que faire partie d'un groupe n'a plus sa raison d'être. C'est toujours plaisant de faire partie d'un groupe, mais ce n'est plus une nécessité, mais plutôt un choix, un plaisir.

Notre personnalité est déjà assez forgée pour faire face au monde avec notre individualité, notre personne.

"La qualité de notre relation aux autres dépend intrinsèquement de la relation que nous avons avec nous-mêmes" Frédéric Lenoir

Avril 2018

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