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COP21: salon de la dernière chance pour l'humanité

La COP21 ne traite pas que du climat. Pour les chefs d'État du monde entier, c'est l'occasion exceptionnelle de s'attaquer aux inégalités à l'échelle de la planète.
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La COP21 ne traite pas que du climat. Pour les chefs d'État du monde entier, c'est l'occasion exceptionnelle de s'attaquer aux inégalités à l'échelle de la planète.

L'occasion pour les plus puissants et les nations de reconnaître que leur santé environnementale, leur sécurité et leur viabilité dépendent de celles des autres.

Fini, le temps où nous ne saisissions pas les conséquences désastreuses de la course à la consommation et de la cupidité, sur le plan humain comme environnemental! Nos dirigeants ne peuvent plus faire semblant d'ignorer la réalité. Aujourd'hui, refuser d'agir, c'est affirmer clairement son indifférence.

S'ils saisissent cette chance de parvenir à un accord juridiquement contraignant afin de limiter les conséquences du changement climatique, ils condamneront aux oubliettes l'ère de la surconsommation, de l'exploitation et de la cupidité. À l'inverse, refuser de prendre le problème à bras-le-corps reviendrait à signifier leur mépris aux nations et aux populations les plus pauvres, celles qui ne peuvent prendre en charge les dépenses nécessaires pour limiter l'impact de la hausse des températures. Cela provoquerait des crises économiques, des afflux de réfugiés sans précédent, et une aggravation spectaculaire de l'insécurité au niveau mondial.

Le calcul est simple. D'un côté, un accord sur les mécanismes à mettre en place pour faire appliquer la justice environnementale. De l'autre, le choix délibéré de l'injustice, qui alimentera les divisions et les souffrances humaines.

Les faits sont établis. Il faut réduire les émissions de CO2 afin de limiter l'importance du réchauffement climatique. La seule manière d'y parvenir, c'est de réduire notre dépendance aux énergies fossiles.

C'est pourquoi nous soutenons la campagne d'abandon des investissements dans les combustibles fossiles au profit des énergies renouvelables. Continuer à consacrer des millions de millions d'euros à la recherche de nouvelles réserves de pétrole, de gaz et de charbon que nous ne pourrons jamais exploiter, c'est signer notre condamnation.

C'est pourquoi nous le déclarons haut et fort: sur la question des droits de l'Homme, le changement climatique est le grand défi de notre époque. Si nous ne le relevons pas collectivement, nous admettrons que les droits de certains membres de la famille humaine sont plus importants que ceux des autres.

Cette semaine, à Paris, nous pouvons saisir une chance qui ne se présentera pas deux fois. Les intérêts financiers ne doivent plus diriger et dicter notre avenir. Suivons le Dieu porteur de renouveau, afin qu'il nous emplisse d'espoir.

Si nous nous contentons d'un accord non contraignant sur les émissions de CO2, nous laisserons à nos enfants un monde défiguré et une famille humaine dévastée.

Ce blogue fait partie d'une série d'articles que le Huffington Post américain consacre aux prix Nobel, dans le cadre de l'initiative «Ça marche». Publiés à l'occasion de la 21e Conférence des parties des Nations unies (COP21), organisée à Paris du 30 novembre au 11 décembre, ils permettent aux lauréats d'exprimer leurs idées sur la meilleure manière de lutter contre le changement climatique. Pour lire l'intégralité de la série, rendez-vous ici.

Ce blog, publié à l'origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word.

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