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Pourquoi pas Legault et la CAQ au complet?

Pourquoi Philippe Couillard n'offrirait-il pas le poste de président du Conseil du Trésor à François Legault?
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La semaine passée, alors qu'il était question de plus en plus de la nécessité d'une coalition des partis d'opposition pour, le plus tôt possible et au plus tard en 2018, offrir aux Québécois l'occasion de se débarrasser de ce gouvernement libéral complètement erratique sous la gouverne de Philippe Couillard, François Legault a été très clair : une coalition avec le Parti québécois, jamais!

Mine de rien, François Legault venait de donner l'heure juste, comme la CAQ ne pourrait, seule, renverser les libéraux, la seule option qui lui reste, s'il veut le pouvoir, est une invitation de la part du premier ministre à l'effet que lui et sa formation rejoignent le Parti libéral et les trois caquistes qui s'y trouvent déjà, et à des postes importants.

Il revient donc à Philippe Couillard de saisir l'occasion et de faire le nécessaire. Pourquoi celui-ci n'offrirait-il pas à la CAQ, à l'occasion d'un remaniement ministériel qui devra suivre la décision du commissaire à l'éthique concernant Sam Hamad, de se coaliser avec le PLQ en offrant du même coup le poste de président du Conseil du Trésor à François Legault?

Le message aux Québécois, surtout francophones, serait clair : le Parti libéral est vraiment en processus de se refaire une virginité. Une virginité quant aux moeurs politiques, mais aussi quant au nationalisme.

Car, François Legault n'acceptera le deal que si Philippe Couillard annonce son intention de travailler à la réforme du fédéralisme canadien en revendiquant dès maintenant des arrangements administratifs avec le fédéral dans le domaine de la langue, de la culture et de l'immigration.

Si le premier ministre, tel qu'on le connaît, n'est pas disposé à formuler ces demandes, il lui reste une option pour attirer François Legault et son groupe : offrir de démissionner et de convoquer une course à la chefferie, en lui laissant d'ici là son poste de premier ministre par intérim à la condition que la coalition soit plutôt une fusion et le début d'un nouveau PLQ, offert aux Québécois avec une marque restaurée.

Et curieusement, toujours la semaine dernière, soit le 7 avril, Le Devoir, Le Journal de Montréal et le Huffington Post donnaient simultanément la parole à l'exclue du PLQ de Philippe Couillard, Fatima Houda-Pepin. Que disait-elle? En résumé, ceci :

1) Que le Parti libéral était sous la gouverne de Philippe Couillard un gouvernement rapiécé et désorienté. Le monsieur n'est pas à l'écoute de la population et même pas de son entourage, il ne «caucusse» qu'avec lui-même.

2) Que le monsieur est en train de liquider la marque libérale telle que définie par Claude Ryan, en particulier. Il ne s'identifie pas au Québec, sa mentalité est «harpeurienne» canadienne. La justice sociale n'est pas dans ses priorités non plus, on le voit avec son austérité appliquée à tout le monde, sauf aux plus riches, et à sa caste, les docteurs.

3) Qu'il était incroyable de le voir défendre l'égalité au Québec de l'anglais et du français alors qu'avec courage, Robert Bourassa et le PLQ de 1974 avaient réussi à faire de la langue française la langue officielle du Québec, dont François Cloutier, ministre responsable de la loi 22 ( décédé récemment) est le grand-père, avant le père que fut Camille Laurin en 1977.

Bref, la voie en direction de l'avenir se trace plus clairement. S'il ne change pas, le PLQ aura beaucoup de difficulté à se rendre à la fin de son mandat.

La CAQ est disponible (75 % de sa clientèle est fédéraliste) pour aider ce parti, mais pas à n'importe quel prix, on le comprend.

Quant au PQ, il ne lui reste qu'à réussir son alliance avec Option nationale et, surtout, Québec solidaire. L'échec n'étant pas une option, si ce parti veut vraiment offrir une alternative politique crédible aux Québécois, il lui faut réussir la mayonnaise souverainiste. Pour cela, il devra peut-être miser, d'une façon ou d'une autre, sur le retour en politique de Jean-Martin Aussant.

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