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Présidentielle américaine: comment Hillary Clinton, Donald Trump & Co utilisent-ils Twitter et Facebook?

La primaire américaine bat son plein. Si la télévision reste le vecteur numéro 1, elle gagne en interactivité grâce aux réseaux sociaux où plus de 7,5 millions d'utilisateurs Facebook ont participé aux discussions lors de cette soirée.
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La primaire américaine bat son plein, avec un record d'audience pour Fox News qui organisait samedi 08 août le premier débat entre les prétendants républicains. Si la télévision, avec plus de 24 millions de téléspectateurs, reste le vecteur numéro 1, elle gagne en interactivité grâce aux réseaux sociaux où plus de 7,5 millions d'utilisateurs Facebook ont participé aux discussions lors de cette soirée.

Dans l'utilisation des réseaux sociaux par les candidats aux primaires, 7 enseignements se dégagent déjà à ce stade de la campagne présidentielle.

1. Facebook et Twitter: première source d'information politique?

L'étude réalisée par Pew Research Center en juillet 2015 révèle que 63% des utilisateurs Facebook et Twitter utilisent ces deux plateformes pour s'informer. Avec plus de 150 millions d'abonnés Facebook aux États-Unis, ce sont près de 100 millions d'électeurs potentiels qui interagissent avec l'actualité politique.

Si Obama faisait figure de pionnier en 2012, tous les candidats ont aujourd'hui des stratégies sociales plus abouties avec des sites internet minimalistes centrés sur la personnalité du candidat ou invitant l'internaute à faire un don et à rester connecté. Les messages, le live de la campagne et les échanges se concentrent quant à eux sur 4 réseaux sociaux Facebook, Twitter, YouTube et Instagram.

2. Une entrée en campagne sur YouTube et Twitter

En 2012, Obama avait donné le la en annonçant sa candidature à sa succession par le biais d'un communiqué et d'une vidéo Youtube "It begins with us" de ses supporters expliquant leur engagement pour le Président sortant.

Le 12 avril 2015, Hillary Clinton a choisi YouTube dans une vidéo appelée "Getting Started", reprise sur son compte Twitter officiel, pour directement s'adresser au peuple américain. Scott Walker, le gouverneur républicain de Wisconsin, déclarait simplement "I'am in" sur Twitter.

En juin 2015, le premier meeting de la candidate démocrate était retransmis en direct sur Periscope, un réseau social TV permettant de couvrir un événement en live en particulier sur Twitter.

3. Des dizaines de tweets par jour

La parole politique n'est pas rare sur Twitter, bien au contraire. Nous sommes très loin du tweet quotidien sur le compte officiel pour faire passer l'élément du langage du jour ou la prise de position du moment...

Avec Donald Trump, Hillary Clinton ou Jeb Bush alias Jeb!, Rand Paul, Marco Rubio, ce sont des dizaines de tweets qui viennent quotidiennement alimenter le public et le système médiatique.

Le 9 juillet, Hillary Clinton et Jeb Bush controversaient directement sur Twitter au sujet de l'emploi aux États-Unis, comme un avant-goût d'un débat télévisé.

4. Une campagne très Twitter pour Donald Trump

"Tweet-clash" à répétition, Donald Trump se distingue dans l'art de la polémique et la gestion d'une campagne "très Twitter", un réseau social qui colle bien aux personnalités vindicatives.

Le républicain aurait raté le premier débat pour avoir été irrespectueux avec la journaliste de Fox News Megyn Kelly, alors qu'il caracole en tête des études d'opinion.

Mais le milliardaire n'est pas à un dérapage près et en fait même sa marque de fabrique : "parler vrai" à un peuple que l'élite de Washington n'entend pas. Et Twitter fait partie clairement de sa stratégie pour dénoncer tous leurs mensonges. Il l'affirme sans détour : "Mon compte Twitter est devenu tellement puissant que je peux forcer mes ennemis à dire la vérité" , cqfd.

5. Les journalistes s'invitent dans les "chat Facebook"

En juillet 2015, Hillary Clinton invitait les "fans" de sa page Facebook à venir discuter avec elle à l'occasion d'un chat : une conversation mieux cadrée, moins virale et plus affinitaire que sur Twitter.

Pour la première fois, des journalistes se sont invités au Q&A Facebook, "fort heureusement" repérés parmi la multitude par l'équipe digitale de la candidate démocrate. Une occasion pour elle de lancer son opération #gendercard qui prend fait et cause pour une plus grande égalité homme-femme, surtout au poste suprême de la politique américaine.

6. Les soutiens people s'expriment par selfie

Hillary, toujours elle, a fait parler d'elle en volant la vedette à Kim Kardashian et Kanye West sur Instagram. Les deux people se mettent au second plan d'un selfie à son effigie. Venue assister à la réunion de levée de fonds organisée par et pour la candidate démocrate, Kim s'est empressée de publier la photo sur son compte. Résultats : des centaines de milliers de RT et une reprise par l'ensemble des médias.

7. Gifs, memes, mises en scène: pas un mot sans visuel!

Twitter comme Facebook ont fortement revu depuis quelques années la part "multimédia" dans leurs fonctionnalités, avec par exemple l'intégration de vidéos directement embarquées et se déclenchant automatiquement dans le flux d'actualité des internautes.

Les candidats à la primaire américaine ne publient quasiment aucun contenu sur les réseaux sans un visuel associé. Il en va de même dans les mails adressés aux journalistes et au réseau d'inscrits, comme l'a démontré l'équipe de Clinton à la fin du débat sur Fox News avec le fameux "Nope Nope Nope", un meme très célèbre dans la culture web.

Ce n'est plus l'illustration qui vient accompagner le tweet ou le post mais le texte qui vient l'enrichir pour asseoir définitivement l'ère du storytelling visuel dans la communication politique.

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