Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Jusqu'où doit-on aller pour assurer la survie d'un enfant?

En 2012, le taux de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans a été réduit de plus de la moitié comparativement à celui de 1990. Bien que de tels progrès méritent d'être célébrés, nous ne devons pas perdre de vue que la communauté internationale ne parvient toujours pas à protéger les 18 000 enfants et plus qui meurent encore chaque jour de causes pouvant être évitées.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

La communauté internationale a de quoi se réjouir relativement à la survie de l'enfant, car, aujourd'hui, un plus grand nombre d'enfants que jamais auparavant atteint l'âge de cinq ans. En 2012, le taux de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans a en effet été réduit de plus de la moitié comparativement à celui de 1990.

Les succès obtenus depuis 1990 dans le cadre des efforts visant à mettre un terme aux décès évitables chez les enfants signifient que 90 millions d'entre eux ne sont pas décédés et ont atteint l'âge de cinq ans. En d'autres termes, 90 millions de familles ont célébré un anniversaire plutôt que d'assister à des funérailles.

Selon le Rapport de situation 2013de l'UNICEF S'engager pour la survie de l'enfant : une promesse renouvelée (), qui analyse les tendances et les causes de mortalité chez les enfants, la baisse du taux de mortalité a accéléré, voire triplé, depuis le début des années 1990, ce qui démontre que les efforts renouvelés, comme ceux entrepris dans le cadre de l'Initiative de Muskoka dirigée par le Canada, entraînent des retombées positives.

Les données recueillies révèlent l'existence d'une forte baisse du nombre de décès d'enfants dans l'ensemble des régions du monde. Certains pays parmi les plus pauvres ont obtenu les meilleurs résultats depuis 1990 en matière de survie de l'enfant. Depuis 1990, sept pays à faible revenu et à forte prévalence de mortalité chez les enfants, soit le Bangladesh, l'Éthiopie, le Libéria, le Malawi, le Népal, le Timor-Leste et la République-Unie de Tanzanie, ont en effet réduit de deux tiers ou plus leur taux de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans.

Bien que de tels progrès méritent d'être célébrés, nous ne devons pas perdre de vue que la communauté internationale ne parvient toujours pas à protéger les 18 000 enfants et plus qui meurent encore chaque jour de causes pouvant être évitées. La moitié de tous les décès d'enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde est concentrée dans cinq pays seulement:

  • en Inde -22 %;
  • au Nigeria - 13 %;
  • au Pakistan et en République démocratique du Congo - 6 %;
  • en Chine - 4 %.

La pneumonie, la diarrhée et le paludisme demeurent les causes principales de décès évitables. Près de 50 % des enfants qui en souffrent meurent au cours du premier mois suivant leur naissance.

L'ampleur des pertes humaines n'est pas seulement incroyable, elle est honteuse. Si nous n'intensifions pas nos efforts pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement d'ici 2015, 35 millions d'enfants qui auraient pu être sauvés mourront. En raison de l'état actuel des choses, l'objectif visant à réduire de deux tiers le taux de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans risque de ne pas être atteint avant 2028.

L'expérience des 20 dernières années démontre que nous savons comment assurer la survie de l'enfant. Des interventions simples et peu coûteuses peuvent en effet contribuer à mettre un terme à ces décès qui peuvent être évités. Sauver la vie de millions d'enfants exige une action concertée, des stratégies efficaces, des ressources adéquates et une puissante volonté politique.

Ce fut le cas en Éthiopie, dont le gouvernement a annoncé la semaine dernière avoir réduit son taux de mortalité chez les enfants âgés de moins de cinq ans de deux tiers, et ainsi avoir atteint le quatrième objectif du Millénaire pour le développement trois ans avant l'échéance. Cette réussite est le résultat d'un puissant engagement de la part du gouvernement et de la mise en place d'un système de santé renforcé, grâce à l'aide du Canada et de l'UNICEF. Ce partenariat a permis de former et d'équiper 27 000 des 38 000 travailleurs et travailleuses de la santé du gouvernement, et de faire bénéficier les enfants, même s'ils se trouvent dans les régions les plus éloignées du pays, des traitements et des soins préventifs contre les principales maladies potentiellement mortelles. Les retombées de ce programme soutenu par le Canada laisseront un héritage aux enfants en Éthiopie. La population canadienne peut en être fière.

Toutefois, sachant que 18 000 enfants meurent encore chaque jour, il reste beaucoup de travail à faire, et nous continuerons de nous employer, avec les Canadiennes et les Canadiens, à sauver la vie d'enfants, même s'ils se trouvent dans les régions les plus éloignées du monde, car nous sommes déterminés à assurer la survie de chacun d'eux, où qu'il soit.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Enfants portés disparus au Québec

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.