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Avez-vous magasiné votre école secondaire?

N’est-il pas naturel d’aller à son école de quartier avec ses amis, dans sa communauté?
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Je perçois un mouvement vers plus d’équité, car plusieurs solutions sont proposées en ce moment dans l’espace public, mais ce qui m’inquiète c’est que ce problème fondamental n’est même pas effleuré dans la politique sur la réussite éducative déposée cet été par le gouvernement.
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Je perçois un mouvement vers plus d’équité, car plusieurs solutions sont proposées en ce moment dans l’espace public, mais ce qui m’inquiète c’est que ce problème fondamental n’est même pas effleuré dans la politique sur la réussite éducative déposée cet été par le gouvernement.

Notre plus grand est en 5e année, et en tant que père, ce que j'appréhendais avec une certaine anxiété est arrivé. J'ai l'impression que nous devons magasiner l'école secondaire de notre enfant! Comment se fait-il que cette question se pose au secondaire et pas au primaire? N'est-il pas naturel d'aller à son école de quartier avec ses amis, dans sa communauté?

Il semblerait que certains avant nous aient choisi que non et aient décidé de faire suivre la logique de marché au système d'éducation. Nous devons maintenant collectivement en payer le prix, car notre système scolaire est inégalitaire et responsable de « ségrégation scolaire ». Libre-choix, individualisme, concurrence, publicité ont supplanté égalité des chances, recherche du bien commun et mieux vivre-ensemble.

Un réseau public qui reproduit la même logique marchande avec l'explosion de projets particuliers sélectifs pour tenter de freiner l'exode des bons élèves vers le privé.

Un réseau « privé » subventionné par des fonds publics qui concurrence à armes inégales un réseau public dévalorisé et sous-financé depuis tant d'années. Un réseau public qui reproduit la même logique marchande avec l'explosion de projets particuliers sélectifs pour tenter de freiner l'exode des bons élèves vers le privé.

Des milliers de parents vivent présentement ce dilemme qui nous oblige à confronter nos valeurs, dont la défense du bien commun avec celle du bien individuel de nos enfants. Je suis donc, comme plusieurs, allé voir un site internet qui nous permet de comparer les écoles au même titre que des robots culinaires sur Amazon. On y trouve presque un rabais sur les tuteurs pour préparer aux examens sélectifs si on inscrit notre enfant dans la prochaine heure! J'ai vu le classement de mon école de quartier de Verdun et j'ai eu peur...

Il est donc clair que le gouvernement en place n'a pas d'intérêt à le résoudre.

C'est un cercle vicieux dans lequel je me sens, en tant que parent, impuissant. Je perçois un mouvement vers plus d'équité, car plusieurs solutions sont proposées en ce moment dans l'espace public, mais ce qui m'inquiète c'est que ce problème fondamental n'est même pas effleuré dans la politique sur la réussite éducative déposée cet été par le gouvernement. Il est donc clair que le gouvernement en place n'a pas d'intérêt à le résoudre.

Encore une fois, il en revient à nous, parents, de donner une impulsion à ce mouvement vers plus d'équité, vers une plus grande mixité dans nos écoles, d'exiger une plus grande inclusion dans les critères de sélection, de remettre l'école au centre de notre communauté.

Je suis rempli de doutes, mais j'ai confiance en notre collectivité et je vais continuer à m'impliquer dans les comités de parents, les mouvements sociaux et les partis politiques. Je vous invite à vous joindre à ceux qui veulent remettre le cap sur l'équité et le bon sens dans notre système d'éducation.

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