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Les Leafs font patate...encore une fois!

Les partisans des Maple Leafs de Toronto voyaient les leurs comme de sérieux prétendants à la coupe Stanley quelques années après l'arrivée en poste de Brian Burke. Nous en sommes là et les Leafs sont encore loin de simplement se qualifier en séries éliminatoires. Je crois que la raison de leur autre élimination rapide est simple: leur alignement est foncièrement mauvais. Et ils semblent se diriger vers la surface du ravin à pas de tortue.
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Les partisans des Maple Leafs de Toronto voyaient les leurs comme de sérieux prétendants à la coupe Stanley quelques années après l'arrivée en poste de Brian Burke. Nous en sommes là et les Leafs sont encore loin de simplement se qualifier en séries éliminatoires.

Je crois que la raison de leur autre élimination rapide est simple : leur alignement est foncièrement mauvais. Et ils semblent se diriger vers la surface du ravin à pas de tortue. Rien contre Mikhail Grabovski, un bon joueur de hockey, mais quand tu lui offres 5.5 millions par saison dans un contrat à long terme, il y a quelque chose que tu n'as pas compris. Si Grabovski produit autant, c'est juste parce qu'il obtient beaucoup de temps de glace et des minutes importantes en avantage numérique. Au mieux, Grabovski est un joueur de 45 points, selon moi, dans une équipe normale.

Placez-le comme 2e ou 3e centre dans n'importe quelle bonne formation de la LNH, ce qu'il est vraiment, et il n'atteindra jamais ses chiffres de 30 buts et 65 points comme il le fait actuellement. On pourrait dire la même chose de David Desharnais, Pierre-Alexandre Parenteau ou, pour les plus vieux, de Brian Bradley avec le Lightning des années 1990 et Ray Ferraro et Donald Audette des Thrashers du début des années 2000. Tous ces joueurs récoltent, ou récoltaient, des points à la pelle, un peu à la surprise de tous. Mais quand tu obtiens de bonnes minutes en avantage numérique et au sein du premier trio, tu vas en amasser des deuxièmes passes, même avec une mauvaise équipe.

Pour le reste, l'ensemble de l'alignement des Leafs est surévalué. Ça commence avec leurs gardiens de but James Reimer et le « monstrueusement ordinaire » Jonas Gustavsson. Leur défensive est une des pires de la LNH. Luke Schenn ne deviendra jamais un joueur au rendement d'un 6e choix au total du repêchage, Mike Komisarek régresse d'année en année et s'ennuie autant de Markov que du ventre de sa mère quand il se bât contre Milan Lucic et on comprend vraiment mieux pourquoi les Predators se sont débarrassés de Cody Franson l'été dernier. Une chance, Dion Phaneuf a quelque peu relancé sa carrière dans la ville-reine après quelques saisons boiteuses en Alberta et Jake Gardiner constitue une agréable révélation.

À l'attaque, autour de Grabovski, ce n'est pas bien meilleur. Phil Kessel n'est clairement pas le genre de joueur autour duquel tu te bâtis une formation : individualiste, surpayé, peu physique, on parle de plus en plus de l'échanger à Toronto. Clarke MacArthur est redevenu le bon vieux Clarke MacArthur qui évoluait anonymement avec les Sabres de Buffalo, Nikolai Kulemin est plus proche de la KHL que d'une autre saison de 30 buts et Tyler Bozak démontre un peu plus à chaque saison pourquoi il a été ignoré deux fois à ses années d'éligibilité au repêchage. Joffrey Lupul s'avère cependant une belle surprise, lui qui voyait sa carrière piquer du nez depuis quelques saisons.

L'alignement des Leafs est surévalué et je crois que leur directeur général l'est tout autant. Si on regarde la relève des Maple Leafs, elle est mince. Leur espoir #1 Nazem Kadri peine à s'habituer au hockey professionnel et leur dernier choix de première ronde, Tyler Biggs, deviendra, au mieux, un joueur physique de 3e trio capable de marquer une vingtaine de buts.

La dernière coupe des Leafs remonte à 1967. Ils sont mieux de s'y mettre rapidement pour éviter de célébrer un 50e anniversaire peu glorieux.

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