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La quadrature du cercle vicieux des partis fédéralistes

Tant et aussi longtemps que nous enverrons 40 milliards d'impôts à Ottawa, nous devons faire entendre notre voix, et le Bloc québécois est le seul parti qui le fait sans compromis.
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Il est tout à fait normal et même sain que les Québécois veuillent choisir leur gouvernement. C'est l'essence même de la démocratie. Et même plus, c'est la raison fondamentale pour nous, souverainistes, de vouloir que ce Pays soit le Québec. Le BQ ne devrait donc pas se refuser à nous représenter jusqu'au bout, le cas échéant!

Ce qui est étonnant c'est que, malgré toutes ces vagues, de toutes les couleurs, rouge, bleu, maintenant orange, qui se sont succédé depuis bientôt 150 ans, les Québécois n'aient pas encore compris qu'il est impossible de résoudre la quadrature du cercle vicieux de ces partis fédéralistes. Fédéralisme ouvert pendant les élections, plus que fermé après!

Faudra-t-il attendre la vague «verte»? Dans un autre 100 ans?

Illusion? Désillusion!

N'y a-t-il pas illusion dans notre entêtement à vouloir participer à cette démocratie «Canadian» alors qu'en fait, nous, au Québec, ne comptons que dans la mesure où notre choix s'aligne sur celui du ROC (Rest of Canada). Des miettes diraient certains, même si parfois nous sommes tombés pile, 74/75 dans une vague Trudeau-maniaque!

Si le ROC et ses partis fédéralistes avaient voulu, ne serait-ce que maintenir notre place dans «leur» démocratie, le Québec se serait vu «donner» 7 députés de plus, au lieu de seulement 3. Il n'a jamais été question de toucher à la «surreprésentation» des maritimes, depuis 1867! En fait, maigre prix de consolation, les conservateurs ont longtemps jonglé à nous en donner un gros «zéro»!

Dans les 50 dernières années, deux hommes ont eu tout en main pour régler, démocratiquement et honorablement, le problème du Québec: Pierre-Elliot Trudeau, qui n'en a jamais eu l'intention et qui n'a pas hésité à bafouer, à répétition, notre démocratie, et Robert Bourassa, qui a eu peur de réussir tant il savait l'appui de cette démocratie. N'étaient-ils pas tous deux fédéralistes?

Les nombreux appels aux Québécois, qui ne visent bien sûr que les francophones, à collectivement se peinturer dans le coin orange ont aussi de quoi surprendre! Est-ce bien là une saine expression démocratique?

Quand nous aurons ce Pays, nous pourrons composer notre démocratie dans toutes les couleurs!

Un défi à la mathématique

Pourtant, même si la mathématique est incertaine, elle reste simple et implacable. Le Québec a déjà discarté les conservateurs. Alors, prétendre que nous pouvons empêcher ce parti de former un gouvernement en battant, même à plate couture, leurs 5 députés est purement et simplement fallacieux. L'élection de 2011 l'a pourtant démontré on ne peut plus clairement.

Et ce NPD, si fort au Québec, qu'il en fausse les sondages, même dans le ROC! Mais le ROC, lui, ne s'y laisse pas prendre? Absolument pas!

La clé de cette élection, comme toujours, est en Ontario. Et il est illusoire de penser que l'Ontario fournira la différence des députés NPD nécessaires. En fait, jamais le ROC n'appuiera un NPD qui tirerait sa force du Québec. N'est-ce pas ce que les derniers sondages démontrent?

«Si la tendance se maintient», le prochain gouvernement «Canadian» sera minoritaire. Même, ce qui nous pend au bout du nez, c'est une coalition, après le fait, des libéraux/NPD. Miettes doublement assurées pour le Québec!

Le champ de bataille sera alors définitivement sur le «terrain du ROC» et seulement «pour le ROC». Qui blâmer que nous-mêmes? Nous vendons notre âme, sans même exiger les lentilles.

Mauvaise tactique pour les souverainistes que de jouer «les morts»!

Tant et aussi longtemps que nous enverrons 40 milliards d'impôts à Ottawa, nous devons faire entendre notre voix, et le Bloc québécois est le seul parti qui le fait sans compromis.

Aveux d'impuissance! Oui! Mais cette impuissance nous est imposée par le ROC. Que perdons-nous à nous donner l'assurance d'une vraie voix, même minimale? Cette seule justification me suffit pour voter BQ.

Mais il y a plus.

Cette élection en particulier doit devenir pour nous, souverainistes divisés depuis ces 10 dernières années, l'occasion de nous regrouper, de proclamer notre force en vue de l'étape suivante qu'est 2018. Ce devrait être d'autant plus facile que le BQ a toujours été un point de rassemblement, ouvert à tous. Et nous sommes nombreux à avoir une raison supplémentaire. Ceux qui comme moi sont d'Ahuntsic (sic) se sont fait voler leur démocratie par les Stéphane Dion et Maria Mourani de ce monde. On veut nous faire taire! On craint notre existence!

Voter Bloc québécois doit être notre réponse, «canon»!

Nous nous joindrons ainsi en appui à celles/ceux qui ont encore une voix et qui éliront ces députés du Bloc qui sauront eux nous représenter, sans partage. Moi je vote Bloc. Ensemble, on a «tout à gagner».

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