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L'histoire nous démontre que les civilisations naissent, vivent et meurent. Pourquoi meurent-elles? Elles meurent de s'être éloignées de valeurs primordiales qui forment le tissu de toute société
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L'histoire nous démontre que les civilisations naissent, vivent et meurent. Pourquoi meurent-elles? Elles meurent de s'être éloignées de valeurs primordiales qui forment le tissu social de toute société. Honnêteté, probité, courage, ténacité, devoir, compassion. Je ne vais pas ici aborder le monde entier, juste le pas de notre porte.

Où allons-nous quand une majorité de nos élus ou représentants, au Canada tout entier, se permettent d'agir comme des gredins? Donnent-ils alors le signal que tout nous devient permis.

Où est l'honnêteté quand des sénateurs confrontés à des règles floues optent pour se vautrer sans vergogne dans un luxe outrancier avec l'argent des gagnes-petits, au lieu de pencher vers la prudence? Donnent-ils le message «Vous n'aviez qu'à être là, nous on en profite»? Quand plus de la moitié des sénateurs doivent maintenant rendre obligatoirement des comptes sur leurs dépenses, il doit effectivement y avoir un léger problème.

Autre bel exemple de probité. Une lieutenante-gouverneure dépensant sans compter, créant de fausses factures, organisant des festivités dignes de Versailles, se commandant un buste en bronze. Puis qui se défend disant qu'elle est vieille et que la Reine ne peut être dans le tort.

Autre bel exemple: un ministre d'une incompétence crasse, que l'on met à la porte à coups de pied au derrière, ramassant tout de même 150 000 $, après en avoir empoché un petit 200 000 $. Il a peut l'air d'un idiot, mais c'est nous qui sommes invités au diner de cons.

En voyant d'autres ministres obtenir des faveurs (cartes de crédit, tours de bateaux, soirées au champagne, contrats de pavage et j'en passe), que peut se dire l'ouvrier: « J'aime mieux être pauvre, mais honnête »? Pas sur! Car ces mêmes gouvernants les pourchassent pour le travail au noir, augmentent les taxes, les impôts, coupent dans les services, mais surtout pas dans leurs privilèges.

Où est le courage quand un premier ministre est entouré d'amis douteux, des gens qui se retrouvent en prison, pas pour des peccadilles, pour des dizaines de millions de dollars de fraudes. Quand lui même a possédé des comptes ailleurs, peut-il condamner son entourage? Un super-hôpital coûtant si cher, des amis du pouvoir et surtout du premier ministre, pris dans ce scandale. Des systèmes informatiques qui ne fonctionneront jamais, des soirées, des fins de semaine d'élus outrageusement onéreuses. Mais où donc est notre préfet de discipline? Assis le ventre plein, à regarder ses amis amasser les dollars.

Quant à son homologue et grand frère, celui-là même qui voulait abolir le Sénat. L'homme qui laisse ses fidèles soldats payer le prix de ses félonies, ses silences, ses arrangements à l'amiable. Quel bel exemple de courage et de force morale.

Je ne vais pas vous consoler en vous demandant de regarder ailleurs, car vous verrez que la maladie est endémique. Partout sur cette petite planète, des scandales pareils et même pires que les nôtres ne cessent de remplir les pages des quotidiens. Quand avons-nous perdu la raison? Diogène cherchait un homme juste il y a de ça 2600 ans. Il serait tout aussi fort déçu aujourd'hui. Tout n'est pas aussi noir quand même, nous avons quand même évolué. Avec l'informatique, l'argent peut disparaitre plus vite maintenant.

À Rome, les sénateurs devenus gras se sont fait maintes fois écarter définitivement du pouvoir par des Césars qui finirent par devenir aussi gras qu'eux. Il parait que le pouvoir corrompt. En fait, ce n'est pas le pouvoir gouvernemental qui corrompt, mais celui des possédants, les autres ne font qu'obéir.

Le capital a corrompu le 1% des possédants, qui à leur tour ont corrompu les âmes damnées qui se croient des proches du réel pouvoir. Les valeurs qui font la force d'un État ont été remplacées, par « Panem et circenses » pour le peuple et lucre pour l'élite. Rien de nouveau, mais cyclique. Par contre, ce qu'il y a de nouveau, c'est la mondialisation de tout ça.

Les jeunes se révoltent un peu partout dans le monde. Malheureusement ou heureusement pour plusieurs, ils ne souffrent pas assez pour se rendre à la révolution. Mais attention, nous jouons collectivement avec le feu. Les gens poussés à bout posent des gestes désespérés. Ne souhaitons jamais nous rendre jusque-là.

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Mai 2017

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