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SPVM: Le directeur Pichet suspendu pour l'ensemble de son œuvre

«Ceux qui croient que l'ambiance va changer... bonne chance.»
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Philippe Pichet
Graham Hughes/PC
Philippe Pichet

Je n'arrive toujours pas à comprendre, comment il se fait que pendant plus de trois ans, personne n'a bougé dans le dossier du SPVM, alors que tous les symptômes de la maladie sautaient aux yeux du simple citoyen. J'imagine qu'un politicien doit être aveugle, sourd et muet de formation.

Je ne me souviens plus de combien de fois, j'ai blogué sur le sujet et encore si j'avais été le seul. Mais non, les journaux, la télé, la radio, ont mis au grand jour et hebdomadairement des scandales et des guerres intestines. Nous avons eu droit à la série «la guerre des clans» façon SPVM. La gendarmerie contre la sûreté. La sûreté contre les escouades, les escouades contre les escouades, les commandants contre les commandants et des traîtres contre des traîtres. Des envieux remplis d'espoir, brisant des carrières. Des cadres, cachant de la preuve pouvant innocenter ces victimes. Puis, des traîtres se faisant passer pour des victimes. De vraies victimes, ayant à se battre contre ce système pendant des mois et des années.

En fait, tout y est passé. Des ex-cadres prenant action contre un ex-enquêteur. Des ex-enquêteurs prenant action contre la Ville et les ex-cadres. Des filatures et des écoutes illégales. Des oublis de dossiers importants, du poignardage en règle, des accusations bidon et d'autres qui ne viennent pas. Un énorme panier de crabes digne des romans noirs. C'est encore plus palpitant qu'Occupation double, sans les fesses.

Pendant ce temps, un capitaine de navire dont le bateau fuit, qui trouve que ça ne va pas si mal. Ses timides tentatives de faire des changements l'ont irrémédiablement poussé vers la porte. J'avais prédit que ce directeur ne finirait pas l'année, c'était écrit dans les astres. Ce directeur de police, était le poulain de Denis 1er et quand le calife est détrôné, il arrive parfois que son vizir soit poussé vers la porte. Mieux, il était un ami d'anciens directeurs détestés par plusieurs. Des directeurs ayant avec eux une garde prétorienne, faite de carriéristes, arrivistes sournois et sans cœur.

Malgré tout, l'homme se voit accordé une année à 300 000$ comme punition et on imagine une retraite à 80% et un poste quelque part, dans le civil. C'est ce qui est un peu arrivé au dernier directeur, qui doit la trouver bien drôle aujourd'hui.

Maintenant, ce chef déchu est remplacé par un directeur de la S.Q. Ceux qui croient que l'ambiance va changer... bonne chance. N'oubliez jamais que les sections du SPVM ont travaillé main dans la main avec celles de la S.Q. Les directeurs s'interpellent par leurs prénoms, vont habituellement aux mêmes soirées et travaillent pour les mêmes politiciens. N'oublions pas que les gars de sections font pareil, c'est normal, ils font le même travail et plus souvent qu'autrement, ils le font ensemble et ont les mêmes ordres.

Il y aura bien quelques sacrifiés, ceux qui peuvent être remplaçables et qu'on ne peut plus protéger. Comme le dit si bien le proverbe : Il faut savoir sacrifier les autres. J'ajouterais «et protéger ceux qui peuvent encore servir». L'homme de la S.Q. aura une année pour remettre le SPVM sur ses rails.

La question est de savoir si l'opération cosmétique passera le test.

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