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La commission Chamberland

J'aime bien suivre les péripéties de la commission Chamberland, pas qu'elles soient passionnantes, mais cette commission confirme ce qu'un de mes anciens officiers disait à la blague: «Égalité pour tous et favoritisme pour les amis».
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J'aime bien suivre les péripéties de la commission Chamberland, pas qu'elles soient passionnantes, mais cette commission confirme ce qu'un de mes anciens officiers disait à la blague: «Égalité pour tous et favoritisme pour les amis».

Costa Labos, inspecteur-chef de la discipline, feint de ne pas se souvenir d'une réunion cruciale où le directeur parle de stopper le coulage, c'est drôle, ridicule et puéril. Je crois me retrouver à la C.É.C.O. des années 70 ou à la commission Charbonneau. «Je ne sais pas, je ne m'en souviens pas, possible, mais...» Il a fallu que le commissaire le semonce pour que la mémoire revienne en partie. Et le fameux: «Je ne mêle pas des enquêtes de mes sergents.» Costa Labos a peut-être oublié l'affaire Mario Lambert, ou deux sergents l'ont enregistré à son insu, alors qu'il décidait de ne pas tenir compte de faits disculpant leur cible. Il va de soi que Costa Labos n'est pas le seul à blâmer. En bon valet, il sert depuis toujours aussi servilement que possible ses patrons. C'est ainsi que comme beaucoup d'autres, il a gravi les échelons. «Servir et protéger» est exactement ce qu'il a fait, il ne s'est pas trompé de cible. Le public, celui qui paye le salaire, n'a pas de voix au chapitre quand on a envie de grimper. C'est ce que j'ai toujours considéré comme vendre son âme au Diable.

Des demandes d'écoute sans fondement sur des mandats créatifs? Bien sûr et nous en avons maintenant la preuve.

Dans l'affaire Lagacé, les deux enquêteurs sous les ordres de Labos, sont loin d'avoir le même discours. Ces deux mêmes personnes sont à couteaux tirés depuis des semaines. L'un des deux dit des choses très près de la vérité et l'autre, tente encore de minimiser les faits. Des demandes d'écoute sans fondement sur des mandats créatifs? Bien sûr et nous en avons maintenant la preuve. Combien d'autres mandats d'écoute ont été obtenus de cette façon, on ne le saura jamais.

«La fin justifie les moyens.» Bien, ce n'est pas ça ma police. Quand tu n'as pas assez d'éléments de preuve, continues à chercher, creuses tes méninges et arrives avec de la viande sur l'os. Mentir est mentir et couper les coins ronds finit toujours par vous rattraper. Mais le mal que ces enquêteurs font à leur troupe ne peut être corrigé par des $$$ et des lettres d'ententes. Ces fameuses ententes de confidentialité qui sauvent des têtes d'amis ou simplement la face d'un département terriblement incompétent.

Les années 90 et 2000 furent, pour moi, celles qui le démontrèrent le plus. À partir de ce moment, les connaissances transversales devinrent «qui tu connais et qui tu sers.» Nous en sommes maintenant au summum et la bulle d'incompétence, de velléité, de veulerie vient d'éclater.

Depuis quelques mois, les amis des amis quittent le navire de gré ou de force. Cette semaine, deux nouveaux hauts gradés prennent une retraite. Le directeur tente de rajeunir son entourage et, comme il l'a dit: «Casser le moule pour revenir à de nouvelles façons de travailler.»

D'ici quelques semaines, il y aura des accusations dans quelques dossiers chauds. Le SPVM et ses chefs ne sont pas encore sortis de l'auberge.

Vous voulez changer des choses monsieur le Directeur, prenez votre retraite et vous Monsieur le maire Denis 1er, engagez quelqu'un de l'extérieur pour un mandat indépendant, pas un ami et de grâce, évitez de l'appeler par son prénom, ça fait village.

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