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J'ai la conviction que ce que nous voyons aujourd'hui n'est que les prémices d'une longue lutte sans merci. Les graines de la haine se sont transformées en arbustes incandescents.
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Un attentat à Manchester touchant la jeunesse, un attentat à Londres touchant l'establishment, un attentat à Kaboul au quartier des ambassades, un autre à Melbourne dans un commerce, un à Téhéran au cœur du parlement et un autre tout petit à Paris devant l'emblématique cathédrale Notre-Dame.

Toutes ces attaques suivent les sanglantes précédentes, et nous spectateurs faute de solutions, acceptons l'inacceptable. Je ne sais pas pour vous, mais j'en suis à écouter des chansons-bonheur la radio. Vous savez ces chansons du temps bénit où le monde gardait espoir.

Nous, les Occidentaux, ne comprenons pas que les «islamistes» ne jouent pas avec le même jeu de cartes que nous. À l'exemple des gangs criminalisées, notre ouverture, notre gentillesse et notre compassion sont considérées comme de la faiblesse et de l'opportunité. Les islamistes, tout comme les délinquants, se considèrent les loups, les lions, les prédateurs. Nous ne sommes que des proies pour eux et c'est un peu ce que nous sommes. Oubliez la politique, ils n'en ont pas. En fait, ils ont remplacé la politique par un fanatisme pseudo-religieux et une haine viscérale de ce qui n'est pas eux. Appelons ça «christianophobie», car nous les sociétés occidentales sommes à majorité chrétienne et nonradicalismophobie* le fait que des musulmans ne puissent se joindre à leur délire. À cela, ajoutons les factions rivales sunnites et chiites qui commanditent tous ces assassinats... Nous ne sommes pas sortis du bois.

Mais nous les Occidentaux, devons, nous aussi, faire un petit examen de conscience. Quand je dis nous... Je parle de nos gouvernants. À mettre en place des despotes, des tyrans, des voleurs bradant sans vergogne tout ce qui peut les enrichir. À jouer aux sorciers et découpant des territoires comme des pointes de tartes, les pays occidentaux ont semé, ce que nous le monde ordinaire malheureusement récoltons.

Certains pays, en important des travailleurs sous-payés, les parquant dans des HLM mal foutus et laissant la jeunesse pourrir dans l'oisiveté, ont ouvert une porte toute grande aux insatisfaits qui gobent maintenant les discours d'Imams improvisés mettant la faute originelle sur ce qu'ils appellent les roumis, les infidèles. Quoi de mieux que de blâmer l'autre pour nos malheurs, un peuple l'a fait il y a plus de soixante-quinze ans avec beaucoup de succès.

J'ai la conviction que ce que nous voyons aujourd'hui n'est que les prémices d'une longue lutte sans merci.

J'ai la conviction que ce que nous voyons aujourd'hui n'est que les prémices d'une longue lutte sans merci. Les graines de la haine se sont transformées en arbustes incandescents. Nos martyrs néoconvertis, pour la plupart, croient dur comme fer détenir «La Vérité». Allah a bon dos et beaucoup de ces jeunes convertis croient effacer une vie dissolue et se racheter devant Dieu. Tant pis pour les infidèles, ils n'avaient qu'à découvrir la bonté d'Allah. Les islamistes ont décidé que leur vision serait mondiale et ils font tout pour imposer cette vision. Les musulmans modérés ont peur de parler, ils connaissent déjà la peur. Les plus jeunes, ceux nés en exil, trouvent de bon ton cette nouvelle ferveur, un peu à l'image des Hitlerjungen*, ils croient les croisades antioccidentales nécessaires et palpitantes. Le terreau fertile d'une jeunesse exaltée croyant au renouveau d'une civilisation jadis avancée, fait d'eux de possibles armes de destruction massive.

La Grande-Bretagne a toléré la charia, laissé les Imams marier des petites filles à des hommes mûrs, laissé les écoles coraniques pulluler. Croyez-vous cela suffisant? Non, tout comme les gangs criminalisés, les islamistes ne veulent pas un doigt, une main ou un bras, mais le corps tout entier. Les islamistes ne s'arrêteront jamais, point à la ligne.

Alors que faire? Au départ, mettre son pied à terre, combattre sans arrêt les terroristes, cesser de s'autoflageller. Nous n'en sommes plus aux discours, mais aux actes. Oui, mais la répression ça fait frémir, les droits de la personne détestent ce mot. Pourtant l'occident doit comprendre qu'il est entré dans une guerre qu'il ne voulait pas.

Puis progressivement, adopter rapidement une vision civile, strictement laïque, tout en étant ouvert aux autres. Il nous faut faire comprendre les règles d'entrée et de vie en occident: ta religion, tu la fais chez toi, pas dans les rues. Ici, les lois sont faites pour tous. Alors «pas de charia», pas de crimes d'honneur, pas d'excisions. Si ailleurs tu pouvais battre ta femme et tes enfants ou même les tuer, désolé tu es maintenant dans le mauvais pays. Nous sommes ouverts, pas idiots.

Mais nous, occidentaux, ne le ferons probablement pas. Nous ne sommes pas prêts à perdre ce que nous avons, tandis qu'ils n'ont rien à perdre sauf la vie et la vie pour eux n'a pas de valeur. Pourtant, un combat s'annonce, une lutte que nous ne voulons pas et qui pourtant viendra nous rejoindre.

Je l'ai dit, nous ne jouons pas avec le même jeu de cartes et à ce jeu, celui qui triche gagne souvent la partie.

*Nonradicalismophobie : Belle tentative de mot inexistant.

**Hitlerjungen: La jeunesse hitlérienne instaurée par les chefs du parti

NSPAD obéissant aveuglément aux ordres du führer.

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