Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Perdre ma libido serait la fin de moi

Le cul occupe une partie intégrante de mes pensées et de mon lit.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
Il faut garder de saines habitudes de vie, même quand on a un peu moins l’envie qu’avant...
piratedub
Il faut garder de saines habitudes de vie, même quand on a un peu moins l’envie qu’avant...

La liste de symptômes prétend que j'aurai une perte de libido. Vieillir sera le déclin puis la mort de mes pulsions sexuelles. Non. Je refuse. C'est non, non, non. Un ralentissement, je pourrais accepter. Je n'ai plus vingt ans et j'ai tout de même développé d'autres passe-temps tels que... que...

Non! Je ne peux m'y résoudre! Ne plus avoir de désir du tout? Ou bien, que des miettes, sèches et rancies, quelques dimanches, çà et là? M'éteindre la flamme doucement jusqu'à ce que ma concupiscence fasse une dernière volute grise sur la cendre refroidie de mon âtre?

Pire que mon cellulaire ou ma réputation, perdre ma libido serait la fin de moi.

Pire que mon cellulaire ou ma réputation, perdre ma libido serait la fin de moi. Le cul occupe une partie intégrante de mes pensées et de mon lit. C'est ce qui me meut et m'émeut. L'énergie sexuelle est l'huile à mes rouages. Sans elle, je rouillerais et je deviendrais une vieille grinçante.

Il est vrai que je me caresse moins. J'ai remarqué qu'un bon livre m'amenait tout aussi facilement au sommeil. Je m'abandonne pour d'autres activités. Comme si les années à me fréquenter avaient émoussé l'intérêt que j'ai pour moi-même. Mais, je ne peux accepter de ne plus m'éveiller au contact de l'autre.

Mon amour doit s'exprimer aussi par le corps.

L'autre, il faut l'accompagner et le rire et l'écouter raconter sa journée. Mais il faut aussi le boire et le goûter et le croquer un peu pour garder la santé. Sinon, il ne nous reste que la tendresse et pour moi, ce n'est pas assez. Mon amour doit s'exprimer aussi par le corps. Oui, le chemin pour toucher mon cœur est par le ventre.

Le goût de baiser fait marcher en claquant les talons, donne de l'énergie aux réunions d'affaires et de l'encre dans la plume. Et la plupart du temps, il donne aussi un orgasme. Ce qui est fantastique, on serait fou de s'en passer.

Mais comment garder l'appétit puisque la ménopause est, paraît-il, un coupe-faim? En mangeant malgré tout, pardi! De plus petites portions, mais oui, il faut continuer à se nourrir, savourer, mordiller, engloutir, sucer, mâcher, pétrir, lécher, avaler, jouir et prendre une bouchée à nouveau en fermant les yeux sur les parfums exquis!

Il faut garder de saines habitudes de vie, même quand on a un peu moins l'envie qu'avant... Ou la capacité.

Il faut garder de saines habitudes de vie, même quand on a un peu moins l'envie qu'avant... Ou la capacité. Un jour, le flux sanguin qui ne se rend plus aussi facilement aux extrémités de mon homme jumelé à l'installation de ma nouvelle hanche en titane ralentira quelque peu notre rouli-roulant. Je sais, je sais...

Je trouverai, coûte que coûte, un moyen de garder ma Kundalini en état de monter me voir quelques fois. Je lui servirai une infusion de gingembre, clou de girofle, Viagra, gelée KY et Phyto-Œstrogènes, tiens! Je lui ferai une place rien que pour elle, avec un éclairage tamisé, de la musique en sourdine et un couvre-lit en fourrure de phoque. Et mon sexe fripé s'ouvrira alors comme rose au soleil sous une verge indolente, mais ô combien nécessaire...

Sensuellement vôtre,

La méno-pin-up

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.