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6 mois après, tous COPains?

Il revient à chaque pays signataire de ratifier l'accord auprès de ses propres organes législatifs puis traduire ces objectifs en décisions politiques. Cette étape est clé: pour entrer en vigueur, l'Accord de Paris doit être ratifié au minimum par 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre.
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Un accord historique signé et bientôt ratifié

Novembre 2015, signature historique de l'accord de Paris après un long processus de négociations préparées dans l'ombre depuis la COP de Lima de 2014. On a réussi entend-on. Mais l'accord dont la COP21 a accouché ne doit pas être vu comme l'aboutissement d'un processus, mais bel et bien comme le début. L'Accord de Paris, finalement, c'est une mise en marche collective vers des objectifs communs. Et c'est déjà beaucoup.

Le 22 avril dernier, les chefs d'États se sont retrouvés à NYC au siège des Nations Unies pour signer l'accord négocié 5 mois avant. Ils étaient 175 pays à signer cet accord le même jour. Un record dans l'histoire des négociations internationales que Ban Ki Moon n'a pas manqué de souligner. D'autant plus que parmi les signataires figurent les plus grands émetteurs de CO2.

Et maintenant alors? Il revient à chaque pays signataire de ratifier l'accord auprès de ses propres organes législatifs puis traduire ces objectifs en décisions politiques. Cette étape est clé: pour entrer en vigueur, l'Accord de Paris doit être ratifié au minimum par 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre. Selon l'ONG World Ressource Institute à eux seuls les États-Unis et la Chine pèsent pour 38% de ces émissions. Rajoutez l'Union européenne, la Russie ou l'Inde (trois autres plus gros pollueurs) et la barre des 55% sera vite atteinte.

Financer la transition énergétique

En signant l'accord, les pays s'engagent à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre (pour que le réchauffement climatique soit limité aux 2°C supplémentaires voire 1,5 préconisé par le GIEC), mais aussi à rassembler des financements pour aider la transition énergétique des pays les plus pauvres. Ce sont les fameux 100 milliards qui doivent être atteints d'ici 2020.

Depuis quelques années déjà, les investissements dans les énergies renouvelables ont le vent en poupe. Malgré une baisse en 2012, ces investissements sont en hausse depuis 2013 pour atteindre 286 milliards de dollars en 2015 selon le PNUE. Pour la première fois, les investissements en provenance des pays émergents et en développement dans le renouvelable ont dépassé ceux des pays développés. La Chine notamment est le premier pays à investir dans l'éolien et le solaire et pèse pour un tiers dans les investissements mondiaux dans le renouvelable (102 milliards). C'est une véritable transformation.

Chaque pays développe ensuite des modes de financement innovants spécifiques. En France par exemple, l'ADEME pilote le PIA (Programme d'Investissement d'Avenir) pour financer la transition énergétique et écologique d'une part, et la mobilité durable d'autre part à hauteur de 3,3 milliards d'euros. Les besoins en financement sont réels pour les nombreux acteurs de terrain qui testent, prototypent, développent, exportent des solutions innovantes pour le climat

Emergence de solutions

On constate une effervescence des solutions pour le climat. Portées par des entrepreneurs, des collectivités, des entreprises, des collectifs de citoyens, des universités, dans le domaine de l'énergie, de l'eau, de l'économie circulaire, de la mobilité, de l'agriculture, etc. Ces solutions ont besoin d'émerger, d'être accompagnées, mais aussi de faire leurs preuves sur le long terme. L'enjeu est de taille. L'attente est telle qu'il ne faut pas décevoir avec des fausses bonnes idées, ou par des engouements pour des solutions anecdotiques qui retomberont comme un soufflé. Mais c'est en faisant émerger le plus grand nombre que l'on pourra détecter et amplifier les plus prometteurs.

Il faut que certains défricheurs échouent pour que d'autres réussissent à leur suite. Beaucoup d'acteurs comme Climate KIC, Echoing Green, Sustainia, State of Green, la Fondation Rockfeller qui a lancé le projet 100 Resilient cities, ou encore la Fondation Ellen MacArthur sur l'économie circulaire (et bien d'autres bien sûr) contribuent à cette émergence.

Aujourd'hui, dans le cadre du programme Solutions&Co, Sparknews et ses 20 grands médias économiques partenaires cherchent les meilleures solutions business pour le climat et la ville durable. Ensemble, ils ont lancé un appel à projets international pour identifier ces pépites d'aujourd'hui qui seront peut-être les évidences de demain. Les rédactions de ces grands médias publieront un cahier spécial en amont de la COP22, le 4 novembre prochain pour les faire connaître auprès des décideurs économiques et politiques. Vous avez une solution business qui mérite d'être médiatisée ? Postulez ici avant vendredi 27 mai prochain.

Ce billet de blogue a initialement été publié sur le Huffington Post France.

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