Au bout de quelques semaines, voire quelques jours, vous réalisez qu'elle a beau être sympa, jolie et faire de bons crumbles aux pommes, ce n'est juste pas la fille qui vous ferait traverser la ville à pied au milieu de la nuit parce qu'elle veut une barbe à papa, celle à qui vous pensez sous la douche, celle que vous voulez présenter à votre mère.
Disney vous a vendu du rêve, Hugh Grant de la romance, Spiderman du sensationnel, et c'est de ça dont vous avez envie.
Comme il est un peu tôt pour parler de sentiments vous ne lui direz pas « Je ne suis pas amoureux » ; comme vous avez été élevé vous ne lui direz pas « Je m'en tape de cette relation comme de mon premier GI Jo » ; comme vous avez un vocabulaire plus développé qu'un enfant de 5 ans, vous ne vous contenterez pas d'un haussement d'épaules pour la congédier. Et, comme vous êtes un homme courageux et digne, au lieu de ne plus jamais la rappeler et de mettre à la poubelle le démaquillant qu'elle avait discrètement (croit-elle) laissé chez vous, vous décidez de lui dire : « Désolé Gisèle, t'es une super fille, mais le courant ne passe pas ».
L'intention est bonne, mais l'expression atroce. Donc allez plutôt vers une formulation telle : « Je ne nous imagine pas construire quelque chose » ou « On passe de bons moments, mais je n'arrive pas à me projeter avec toi ». Ça évitera un long débat sur les différentes façons de monter une sauce.
Le conseil cadeau : Non, le monde n'est pas une vaste émission de téléréalité, donc évitez à tout prix de dire, en lui posant sur l'épaule une main qui doit lui donner le courage d'aller de l'avant : «Désolé pour toi Gisèle, l'aventure s'arrête ici».
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