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À Pékin, la sixième génération de leaders se prépare déjà...

En général, la durée d'exercice du pouvoir est de deux mandats de cinq ans. On peut donc anticiper que la plupart des dirigeants du Parti ou du gouvernement désignés ces dernières semaines sont là jusqu'en 2023...
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FILE - In this Aug. 29, 2012 file photo, Chinese Vice President Xi Jinping meets with Egypt's President Mohammed Morsi at the Great Hall of the People in Beijing. New rumors about health problems facing China's leader-in-waiting Xi Jinping swirled Thursday, Sept. 13 as the government continued to stonewall on commenting on his condition or whereabouts 12 days after he dropped from sight. (AP Photo/How Hwee Young, Pool, File)
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FILE - In this Aug. 29, 2012 file photo, Chinese Vice President Xi Jinping meets with Egypt's President Mohammed Morsi at the Great Hall of the People in Beijing. New rumors about health problems facing China's leader-in-waiting Xi Jinping swirled Thursday, Sept. 13 as the government continued to stonewall on commenting on his condition or whereabouts 12 days after he dropped from sight. (AP Photo/How Hwee Young, Pool, File)

Qui fera partie de la sixième génération des leaders en Chine ? C'est une question qui peut sembler singulière au moment où la cinquième génération se met en place, mais elle revêt une certaine importance tant le processus de "fabrication" des leaders chinois est long. Leur apparition aux plus hauts niveaux de l'Etat et du parti ne doit évidemment rien au hasard. En général, la durée d'exercice du pouvoir est de deux mandats de cinq ans. On peut donc anticiper que la plupart des dirigeants du Parti ou du gouvernement désignés ces dernières semaines sont là jusqu'en 2023... Mais ce n'est pas non plus une loi d'airain. En outre, parmi les sept membres du Comité permanent du Bureau politique du Parti, la plus haute instance de pouvoir en Chine, cinq ne devraient servir le pays que jusqu'en novembre 2017, et prendre une retraite bien méritée, comme Zhang Dejiang, 66 ans aujourd'hui, Yu Zhengsheng, 67 ans, Liu Yunshan, 65 ans, Wang Qishan, 64 ans, Zhang Gaoli, 66 ans. Ils devraient donc être remplacés à l'occasion du XIXème Congrès du Parti à l'automne 2017... Sauf exceptions naturellement, car il est bien difficile d'anticiper ce genre de décision.

Il est donc bien tôt pour savoir qui sont les plus susceptibles de prendre leur place. Mais on peut regarder de près la logique qui préside à la nomination des hauts dirigeants. Il s'agit d'abord de responsables qui ont travaillé avec les actuels dirigeants.

Ainsi, Li Yuanchao, 62 ans, le nouveau vice-président de la République, fut autrefois le collègue de Hu Jintao lorsqu'il travaillait aux Jeunesses communistes et son père fut vice maire de Shanghai. La façon dont les médias suivent l'activité de tel ou tel dirigeant, environ un an avant le Congrès, est une bonne indication de ceux que le pouvoir souhaite mettre en avant. Avant que Li Keqiang ne soit désigné comme futur Premier ministre, on le voyait partout dans les journaux et à la télévision. Ensuite, les dirigeants actuels insistent beaucoup sur la respect de la loi et ne ménagent pas leurs déclarations publiques pour fustiger la corruption des hauts fonctionnaires. Il est donc prévisible que les profils de juristes ou celles de personnalités réputées incorruptibles et qui ont obtenu des résultats concrets en matière de lutte contre la corruption, feront l'objet de promotions.

Même raisonnement pour les responsables dont les compétences économiques sont reconnues. Ils seront probablement mis à contribution dans les années qui viennent pour gérer le tournant économique de la Chine. Enfin, il ne faut pas oublier le rôle des provinces. Il est bon, avant de se hisser au sommet, d'avoir fait ses preuves à la tête d'une grande région. Certaines d'entre elles sont très importantes pour le pouvoir central, comme celles de Shanghai ou du Guangdong.

Ce n'est probablement pas un hasard si Hu Chunhua, 49 ans, vient d'être nommé à la tête de cette dernière province. Natif du Hubei, ancien ouvrier du secteur de la construction, ancien secrétaire du Parti pour la province de Mongolie intérieure (très importante pour la production de matières premières), il a longtemps travaillé avec l'ancien Président, Hu Jintao, lorsque ce dernier était à la tête de province du Tibet. Il présente donc beaucoup de caractéristiques qui le désignent déjà comme un possible successeur de Xi Jinping en 2022. Un autre dirigeant de la même génération, Sun Zhengcai, 49 ans, nouveau secrétaire du Parti pour la ville de Chongqing (sur laquelle a régné pendant longtemps Bo Xilai, avant sa disgrâce) fait partie de cette fameuse sixième génération des dirigeants, comme Zhang Qingwei, 51ans, confirmé en janvier 2013 au poste de gouverneur de la province du Hebei, Su Shulin, 50 ans, ancien président du groupe pétrolier public Sinopec et gouverneur de la province du Fujian depuis 2011, ou Zhou Qiang, 52 ans, nouveau président de la Cour Populaire Suprême, ancien cadre dirigeant de la Ligue de la jeunesse communiste et qui était depuis 2008 gouverneur de la province du Hunan...

Sortie le 7 mai du livre "Comment la Chine Change le Monde" aux éditions "Dialogues"

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