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Le défi principal que pose la monnaie numérique est le même que celui posé par tous les services bancaires en ligne : la sécurité.
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Le bitcoin est une monnaie numérique utilisant une technologie de sécurité spéciale appelée Blockchain, qui permet aux utilisateurs de conserver l'anonymat. Cependant, des questions de sécurité concernant le bitcoin et les monnaies numériques demeurent irrésolues, et il faut y trouver réponse avant qu'ils soient considérés comme sécuritaires. Malgré les tambours et les trompettes, je crois qu'il y a lieu de procéder à un second examen objectif.

Lorsqu'on examine le fonctionnement des bitcoins, on se rend compte qu'ils ont une date d'expiration étant donné la limite de 21 millions de bitcoins pouvant être mis en circulation par «minage», un processus de plus en plus coûteux nécessitant d'immenses ordinateurs centraux de la taille de terrains de football. Il ne faut pas non plus oublier que le tristement célèbre site Web Silk Road, où se trafiquent toutes sortes de biens illégaux, comme de la drogue et des armes à feu, se sert principalement du bitcoin comme monnaie. Les criminels aiment le bitcoin parce qu'il ne fait l'objet d'aucune règlementation et qu'il peut être utilisé anonymement. Des systèmes informatiques de services policiers aux États-Unis ont été piratés et pris en otage contre rançon à payer en bitcoins. La même méthode de paiement est actuellement utilisée dans des cas de vols d'identité, ou plutôt de prises d'otage d'identité en ligne. À cause de sa nature numérique et d'autres caractéristiques, le bitcoin permet au pirate de se faire payer une rançon facilement et sans laisser de trace, de sorte que la rançon peut être versée sans qu'il y ait de rencontre en personne. En outre, les transactions en bitcoins sont irréversibles, de sorte que les victimes ne peuvent réclamer l'argent volé. Les témoins qui ont comparu devant le comité du Sénat canadien lorsqu'il s'est penché sur la question ont signalé des cas d'abus graves et de fraude impliquant le bitcoin.

La promotion du bitcoin est imprégnée de propagande libertarienne, atténuée par des affirmations selon lesquelles le bitcoin « prouve » deux choses. La première est l'idée d'une monnaie numérique fonctionnelle; le bitcoin n'est pas la première et ne sera pas la dernière. Le second élément où le bitcoin prétend à la réussite est la technologie Blockchain; des « experts » soutiennent qu'il s'agit d'une façon sécuritaire d'empêcher le piratage. Cependant, il est récemment apparu, comme l'a raconté un article du New York Times intitulé « For Ransom, Bitcoin Replaces the Bags of Bills », que des pirates ont volé 16,5 millions de dollars américains en bitcoins. Les utilisateurs « honnêtes » du bitcoin peuvent en leur for intérieur croire avoir trouvé une façon de garder le gouvernement à distance de leurs activités financières, mais il n'en demeure pas moins qu'ils servent de camouflage à une quantité astronomique d'activités illégales.

À l'égard de la monnaie numérique, le Comité sénatorial des banques et du commerce a officiellement recommandé l'adoption d'une stratégie souple et minimale, ce qui a été fait pour empêcher l'examen des projets de loi S217 (visant à augmenter le nombre de femmes dans les conseils d'administration) et S202 (visant à diminuer les frais d'acceptation des cartes de crédit). Le défi principal que pose la monnaie numérique est le même que celui posé par tous les services bancaires en ligne : la sécurité. Si vous êtes joueur, le bitcoin peut être fait pour vous.

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Mai 2017

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