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Réfugiés dans le monde: record battu en 2013!

Dans le peloton de tête des pays qui accueillent les réfugiés, il y a le Pakistan et l'Iran. Les 25 pays accueillant le plus de réfugiés sont des pays en voie de développement ; malgré toutes les difficultés intérieures économiques, sécuritaires et humanitaires.
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On laisse l'année 2013 derrière nous, pour entrer en fanfare dans 2014, et c'est souvent le temps des bilans... Je me suis toujours demandée pourquoi d'ailleurs ? Quelle chose dérisoire que de commencer à regarder son année au moment où l'on en commence une autre. Comme si cela nous rassurait de quelque chose. Et d'y ajouter les vœux, le petit texto de minuit que l'on va essayer de faire original, histoire de ne pas faire comme les autres, histoire de ne pas vouloir être comme les autres....

Mais comment va le monde au fait ?

Notre monde, en 2013, a battu un record passé quasi inaperçu et qui pourtant, est révélateur de beaucoup de choses présentes, mais surtout a venir. Pour l'année 2012, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a comptabilisé 45,2 millions de réfugiés et personnes déplacées dans le monde.

Le chiffre a doublé en l'espace de dix ans

Le Haut Commissaire aux Réfugiés, Mr. Antonio Gutteres rappelle en novembre à New York "qu' à la fin de l'année 2013, plus de deux millions de personnes dans le monde auront été forcées de fuir leur pays d'origine, le chiffre le plus élevé depuis le génocide rwandais de 1994".

1994, l'année du génocide au Rwanda en effet; celle aussi du nettoyage ethnique en Bosnie Herzégovine en cours celui-ci depuis plusieurs années déjà et que l'on a regardé sans rien faire pour l'empêcher. Parce que l'on n'en est pas responsable? Parce qu'au fond, ce n'est pas notre problème ? Rien, pour empêcher les massacres, les viols, les déplacements et la destruction de la vie de centaines de milliers de personnes et de leurs générations à venir.

55 % des réfugiés viennent d'un pays touché par un conflit. Celui en Syrie crée actuellement des situations ingérables pour des pays comme le Liban ou la Jordanie. Plus de 20 % de la population au Liban est composée de réfugiés aujourd'hui, en Jordanie, c'est plus de 10 % et cela va crescendo. Pourtant, ces pays ne ferment pas leurs portes. Parce qu'ils ont une vision, parce qu'ils savent que demain cela peut être eux, parce qu'aussi, il faut réparer, aider pour mieux gérer les retours au lieu d'accentuer le problème et créer plus d'insécurité, de personnes traumatisées moralement, physiquement sans plus aucun espoir pour rien.

Qui participe à créer plus de violence dans le monde ; dont paradoxalement nous serons les premières victimes ; si ce n'est pas aussi nous, à chaque fois que l'on rejette quelqu'un en lui disant, "tu n'existes pas, tu es un parasite, tu n'es rien".

Le HCR donne aussi une information qu'il nous serait bon de retenir

Dans le peloton de tête des pays qui accueillent les réfugiés, il y a le Pakistan et l'Iran. Les 25 pays accueillant le plus de réfugiés sont des pays en voie de développement ; malgré toutes les difficultés intérieures économiques, sécuritaires et humanitaires.

Alors pendant qu'en Occident on célèbre cette nouvelle année, qu'avons nous donc retenu de notre propre histoire?

Cette année 2013 a été marquée par les bananes, les singes, la violence des manifestations anti mariage pour tous en France, l'homophobie et ce refus de la différence. Ce refus de l'autre qui pourtant est juste notre propre reflet dans le miroir.

Le monde est multicolore, "un melting pot" si riche dont la plupart des pays en font une force, et nous, qu'en faisons-nous? De quoi avons-nous donc si peur?

Qui choisit de quitter sa famille, sa maison, son pays, les bombes et les viols pour aller atterrir dans un camp de réfugiés ? Qui choisit de mourir a Lampedusa ?

Qui choisit d'être noir, blanc rose ou vert ? Qui choisit l'homosexualité ? Qui choisit d'être une femme ou un homme ?

Jusqu'où allons-nous continuer de nous ridiculiser?

"Venir à mourir si on en perd le sens" disait Rilke.

Alors Bonne Année, de l'An 1... On essaie?

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