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René Lévesque disait de nous que nous étions «peut-être quelque chose comme un grand peuple». Le «peut-être» m'a toujours agacée. Il est temps de lui prouver qu'il n'avait aucune raison d'en douter.
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La grandeur d'un peuple peut se mesurer de plusieurs façons. D'abord, par sa résistance. Une résistance devant être empreinte de courage et de solidarité. Ensuite, par sa résilience, sa capacité à s'ériger devant l'adversité, à surmonter les épreuves parsemant son chemin. D'y remédier. De s'émanciper. Enfin, par sa volonté de perdurer, le désir de se perpétuer. De voir ses acquis non pas perdus, mais soutenus.

Le peuple québécois - issu d'un fort métissage entre autochtones, colons français, colons anglais et immigrants du monde entier - mérite mieux que ce qu'il a connu au cours des neuf années entre 2003 et 2012, alors que les libéraux de Jean Charest étaient au pouvoir à Québec. Son successeur à la barre du PLQ, Philippe Couillard, n'a d'ailleurs guère mieux à proposer aux Québécois qu'un cabinet Charest revisité. La même équipe, les mêmes idées, ou si près. Pire, Couillard va plus loin que son prédécesseur en exprimant un canadianisme décomplexé. Pour lui, le Québec doit être partie prenante du Canada, point final. Plus il sera semblable aux provinces voisines, mieux ce sera. Exit la défense du français, notre langue commune. Exit la promotion de notre culture, formidable outil d'expression du nous collectif. Dites plutôt bonjour à la signature de la Constitution de 1982 sans consultation populaire, à la bonne vieille sauce canadienne.

Comme l'écrivait cette semaine l'éditorialiste du Devoir Michel David, un vote pour le Parti libéral du Québec sera, plus que jamais en ce mois d'avril 2014, «un vote pour l'intégration politique, linguistique et culturelle au reste du Canada».

N'est-ce pas un fort prix - un trop fort prix - à payer pour le confort et l'indifférence? «Vous n'êtes pas tannés de mourir, bande de caves!», dirait sûrement à une nouvelle reprise Claude Péloquin.

Quant à lui, René Lévesque disait de nous que nous étions «peut-être quelque chose comme un grand peuple». Le «peut-être» m'a toujours agacée. Il est temps de lui prouver qu'il n'avait aucune raison d'en douter.

Le 7 avril, le peuple québécois ne doit pas avoir peur. Il ne doit pas mourir. Il doit vivre.

>Élections 2014: les nouvelles et les blogues du HuffPost sur la campagne.

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