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Je fais le saut en politique, car j'aspire à prendre part au changement de cap. Je veux contribuer à interpeller les jeunes. Les rejoindre. Leur expliquer. Pour qu'à tout le moins, ils sachent.
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J'aurais pu travailler dans un bar. Dormir toute la journée, faire la fête, amasser des centaines de dollars en pourboires en l'espace d'une seule soirée, puis recommencer. C'est plus de mon âge, à ce qu'il paraît. Après tout, j'en connais plein qui le font. C'est un choix légitime. Des fois, je me surprends même à les envier. Un peu. Mais pas trop, quand même.

Cette semaine, j'ai pris une très grande décision. Impliquée politiquement çà et là depuis plusieurs années déjà, j'ai eu envie d'aller plus loin, de pousser mon engagement encore un peu. J'ai décidé de me présenter à l'investiture du Bloc québécois de ma circonscription. J'ai choisi la politique.

Mais pourquoi une jeune femme, comme moi, décide-t-elle de faire le saut en politique active? C'est une question que se poseront sans doute plusieurs d'entre vous.

Quand j'étais petite, à l'instar de beaucoup d'autres fillettes de mon âge, je rêvais d'être une star. Aujourd'hui, nul besoin de préciser que je ne choisis pas la politique pour être aimée et encore moins adulée. Pour cela, j'aurais mieux fait de poursuivre mon rêve de faire du cinéma... ou peut-être pas, finalement, quand on entend les critiques bêtes et gratuites adressées à un génie artistique comme Xavier Dolan.

Bref, c'est vrai qu'après tout, le monde politique est loin d'être rose. Il impose des sacrifices importants : celui du temps passé en famille, en amoureux ou avec les amis; celui d'un travail ingrat, rarement apprécié à sa juste valeur; un travail dont on ne peut se soustraire, qui nous colle à la peau sept jours par semaine, 365 jours par année; et la liste pourrait se poursuivre un temps.

À l'autre bout du spectre, je ne vois pas comment je pourrais mieux assouvir cette volonté de servir ma communauté, de faire une différence dans mon milieu, de changer les choses. En cette ère de l'individualisme triomphant, c'est à ce jour le meilleur moyen que j'ai trouvé pour passer du « je » au « nous ».

Plusieurs choisissent la politique par opportunisme. Quant à moi, malgré ce que diront certains de mon jeune âge, j'aime à dire que je ne ferai pas de la politique de carrière, mais de la politique de conviction. Car au-delà des belles formules de responsabilité citoyenne, c'est avant tout parce que j'ai des idées que je choisis de faire de la politique.

Je porte en moi un idéal, un projet partagé par bon nombre de mes concitoyens à travers l'histoire, ici comme ailleurs. Je souhaite que le Québec aille plus loin, qu'il aspire à plus que ce que lui restreint le cadre canadien. Je souhaite que le Québec prenne en main tous les leviers nécessaires à son plein développement. Je souhaite que le Québec devienne un pays.

Au début du mois, un sondage CROP-La Presse nous apprenait que l'appui à l'indépendance était plus faible chez les 18-24 ans que chez les autres groupes d'âge. C'est une évidence malheureuse. Comment pourraient-ils être indépendantistes alors qu'ils s'intéressent si peu à la politique et, beaucoup plus simplement, qu'ils ne savent pas pourquoi le Québec devrait être un pays? Le débat s'est fait sans nous et depuis 1995, c'est le silence radio.

Je fais le saut en politique, car j'aspire à prendre part au changement de cap. Je veux contribuer à interpeller les jeunes. Les rejoindre. Leur expliquer. Pour qu'à tout le moins, ils sachent.

La politique permet un contact humain privilégié. C'est un moyen de faire des rencontres, de créer des liens, de parler à travers différentes tribunes, de conscientiser.

J'ai envie de redonner espoir à ma génération, à toutes celles qui nous précèdent et à toutes celles qui nous suivront. J'ai l'ardent désir de faire la lutte au cynisme grandissant et d'insuffler le goût d'un projet de société. Je suis convaincue que je peux porter ce rôle de modèle de façon constructive et positive. En tant que jeune, en tant que femme et en tant que citoyenne. Du Québec, mais aussi du monde. Et c'est justement pour faire partie intégrante de ce monde que je nous souhaite un pays.

Pour cela, je serai candidate à l'investiture du Bloc québécois dans la nouvelle circonscription fédérale de Montarville, regroupant les villes de Sainte-Julie - où j'ai toujours vécu -, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand et la partie est de Saint-Hubert. C'est donc dire que je ferai campagne pour obtenir le titre de candidate pour les prochaines élections fédérales, prévues pour octobre 2015.

Si vous désirez m'aider ou m'appuyer dans cette démarche, vous pouvez écrire au catherinefournier.bloc@gmail.com. N'hésitez pas non plus à suivre ma page de candidate sur Facebook. Au plaisir de vous croiser sur ma route!

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Avril 2018

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