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Le Bloc québécois devient incontournable

Depuis l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire à Québec, je suis convaincue que le Bloc québécois représente une alternative incontournable pour les électeurs québécois en 2015, année de la prochaine élection fédérale.
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Le Bloc québécois a entamé mardi dernier, au lendemain de l'élection provinciale, sa course à la chefferie. Le nouveau chef, succédant à Daniel Paillé - aux prises avec de graves problèmes d'épilepsie l'empêchant de remplir adéquatement ses fonctions - sera donc connu du public le 14 juin prochain, au terme d'une longue campagne de 68 jours.

À presque pareille date l'an dernier, en guise de premier texte publié ici même sur le Huffington Post Québec, j'offrais aux lecteurs ma vision de l'importance que revêt le Bloc québécois en tant que parti politique sur la scène fédérale. Ainsi, j'avançais qu'il était important de pouvoir disposer du plus grand nombre de forces vives indépendantistes possible et ce, même si l'indépendance se fera bien sûr à Québec et non à Ottawa. J'exposais également que bien que le Bloc n'ait aucune chance de prendre le pouvoir à la Chambre des communes, un nombre élevé de députés permet de faire la promotion et de défendre ses idées au sein du parlement.

Par la suite, j'ajoutais que le Bloc Québécois ne représentait pas seulement les indépendantistes issus du Parti québécois puisque des membres d'Option nationale et de Québec solidaire étaient également bien présents dans les instances du parti. De plus, je montrais que le Québec même en ayant appuyé massivement un parti politique pancanadien en 2011 - le Nouveau parti démocratique (NPD) - n'était pas arrivé à bloquer une majorité conservatrice. Enfin, je faisais la démonstration que les députés néodémocrates ne pouvaient pas prétendre servir les intérêts du Québec, le plus souvent en contradiction avec les intérêts canadiens, ces derniers devant être défendus avant tout par le NPD. Il va sans dire qu'un an plus tard, en 2014, ces arguments tiennent toujours et plus que jamais.

Depuis l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire à Québec, je suis en effet convaincue que le Bloc québécois représente une alternative incontournable pour les électeurs québécois en 2015, année de la prochaine élection fédérale. Bien entendu, d'abord pour les raisons mentionnées ci-haut, mais également en raison de la situation particulière que le contexte politique québécois dresse devant nous. Malgré ses tergiversations sur la question durant la dernière campagne électorale, Philippe Couillard a depuis longtemps signifié son intention de voir le Québec réintégrer le giron constitutionnel canadien pour 2017. Cependant, il a toujours entretenu un grand flou autour de la façon dont cela devrait se faire. Consultera-t-il la population sur la question? Rien n'est moins sûr.

Avec un gouvernement libéral majoritaire aussi en place à Ottawa, advenant - selon toute vraisemblance - l'élection des troupes de Justin Trudeau en 2015, qui sait ce que peuvent nous passer sous le nez ces défenseurs de l'option fédéraliste? Avec seulement 33 députés indépendantistes à l'Assemblée nationale - le Parti québécois et Québec solidaire réunis - il sera pour le moins difficile de s'organiser efficacement contre les libéraux provinciaux et fédéraux en regard d'une joute constitutionnelle. En ce sens, l'élection de nombreux bloquistes à la Chambre des communes m'apparaît essentielle, que ce soit pour faire valoir les revendications du Québec ou, encore, pour mieux structurer une campagne du Non à la signature de la Constitution de 1982.

En outre, il ne faudrait pas sous-estimer l'importance du Bloc québécois en ce qui a trait au renouveau - voire de la renaissance - du mouvement indépendantiste. Pour la première fois depuis la défaite historique de 2011 suivie de celle de 2014, les indépendantistes auront l'occasion de démontrer leur rapport de force en joignant leurs voix afin de faire élire un maximum de députés bloquistes. Ils devront démontrer que l'union est possible et que leur option demeure très forte en sol québécois. Après tout, comment croire que Québec solidaire choisirait encore de conférer son appui au parti de Thomas Mulcair alors que ce dernier a invité les Québécois à voter pour le Parti libéral du Québec quelques jours avant le scrutin du 7 avril dernier? Bref, une telle démonstration de force - pouvant atteindre 40% des suffrages au Québec, voire plus, avec un vote fédéraliste divisé entre PCC, PLC et NPD - fouetterait les troupes en faveur de l'union des indépendantistes sur la scène provinciale.

De surcroît, n'oublions pas qu'un parti fédéral dispose de formidables ressources et ce, notamment à l'international. Ceci constitue une donnée non négligeable dans une démarche pédagogique de promotion ainsi que de préparation de l'indépendance, tant auprès du peuple québécois lui-même que dans le reste du monde via le réseautage et la diplomatie.

Enfin, j'invite tous les indépendantistes québécois à adhérer au Bloc québécois en obtenant leur carte de membre ici. Vous pourrez ainsi participer au choix du prochain chef et joindre votre délégation de circonscription afin de définir les grandes orientations du parti au Congrès qui aura lieu du 23 au 25 mai prochains à Rimouski dans la charmante région du Bas-St-Laurent.

Ensemble, nous mènerons le Québec là où il doit être : aux Nations unies.

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