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La relation, baromètre de notre bonheur

Pour avoir l'heure juste sur la qualité des relations qui fleurissent dans nos vies, il faut s'y intéresser en toute franchise, sans se jouer de tour ou essayer, par peur de perdre un lien, de se convaincre de quoi que ce soit.
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La Saint-Valentin ne célèbre qu'une forme de relation, la relation amoureuse. Sincèrement, je crois que cette journée devrait être le prétexte de reconnaître « la relation » sous toutes ses formes. Mais qu'est-ce que c'est que la relation ? D'abord, il y a moi qui éprouve, ensuite il y a l'autre et enfin, il y a ce qui nous lie : la relation; cette énergie qui sous-tend le lien. La relation est la colle qui fait que tout se tient.

« L'autre » dans nos vies prend plusieurs visages. Il y a ma relation à mon conjoint, ma relation à ma fille, à ma mère, à mon père, à ma sœur, ma relation à mes amis, à mes clients, à mes voisins; mais aussi ma relation à l'autre dans sa différence. L'autre que je ne connais pas, l'autre qui m'effraie, l'autre qui m'a peut-être blessé. Il y a ma relation à ce que je considère comme étant autre que moi et qui me fait réagir. Qu'il s'agisse d'une personne, du chien du voisin qui me jappe dessus, ou même de la maladie qui m'afflige, ce qui importe est la relation entre moi et cet autre.

. Pour vraiment s'intéresser aux relations de nos vies, il faut commencer par notre relation à nous-mêmes; par reconnaître comment on se situe face au reflet dans le miroir.

Finalement, on constate assez vite que toute notre vie est faite de relations plus ou moins heureuses et vous devinerez facilement que la première relation qu'on a tendance à négliger est notre relation à nous-mêmes. À nous-mêmes, maladroits, de mauvaise humeur, déprimé, envieux, coupable, etc. Pour être précise, ce qui mérite notre intérêt est notre relation aux émotions qui nous habitent. Pour vraiment s'intéresser aux relations de nos vies, il faut commencer par notre relation à nous-mêmes; par reconnaître comment on se situe face au reflet dans le miroir.

Comment fait-on ça ?

  • On commence par dresser la liste de nos relations personnelles. On passe en revue notre relation au monde qui nous entoure et à notre monde intérieur : ma relation à mon chum, à mes parents, à mes enfants, à mes amis, à mes clients; ma relation aux extrémistes de tout acabit, ma relation aux médias, à l'hiver, à mon chat, à mon manque d'argent, à mon problème de santé, à mon cellulaire, à l'injustice sociale, etc.
  • Une fois que notre liste est faite, on observe aussi objectivement que possible, ces relations. Sont-elles plutôt heureuses ou plutôt tristes ? Satisfaisantes ou insatisfaisantes ? Dépendantes ou libre ? Nourrissantes ou non ? Cet exercice est très révélateur et peut nous servir de baromètre.

Ce baromètre nous révèle notre niveau de bonheur, de satisfaction globale. Parce qu'en vérité, on a rarement un problème avec une chose ou une personne. En y regardant de plus près, on constate que nos véritables problèmes résident dans notre difficulté à être en relation avec les émotions que la personne ou la situation génère en nous; pas avec la personne ou la situation en elle-même.

Par exemple, si j'ai peur de dire à l'autre comment je me sens parce que ça me gêne ou que je me juge, l'autre n'y est pour rien ! Mon problème n'est pas avec lui ou elle, mais avec moi-même et avec mon émotion refusée (et parfois refoulée). Dans ce cas-ci : la peur.

Donc si je m'intéresse à moi-même dans mes relations et que je fais l'exercice d'y mettre un peu de conscience, je peux alors voir clairement quelles relations souffrent et tenter de remédier à cette souffrance par l'acceptation des émotions conflictuelles qu'elles suscitent. Je peux ensuite essayer de les communiquer de façon responsable.

Le principal danger de l'exercice est de se juger ou de se taper dessus en réalisant que tout compte fait, nos relations ne sont pas si satisfaisantes que ça. Les ingrédients qu'il est essentiel d'intégrer à cet exercice de lucidité sont la bienveillance et l'acceptation. Sans eux, le danger est d'utiliser ce nouvel éclairage pour se juger et se dévaloriser. Ce qui n'est vraiment pas le but de l'exercice !

Récapitulons brièvement. Pour avoir l'heure juste sur la qualité des relations qui fleurissent dans nos vies, il faut s'y intéresser en toute franchise, sans se jouer de tour ou essayer, par peur de perdre un lien, de se convaincre de quoi que ce soit. Il est certain que le fait de voir nos relations en pleine lumière peut susciter de l'inconfort. Par exemple, si on s'est toujours vue dans le miroir à la pénombre, on peut avoir des surprises en ouvrant la lumière ! Mais le fait de voir la vérité en face permet de se positionner adéquatement pour envisager la suite, quelle qu'elle soit. Il s'agit avant tout de voir avec lucidité plutôt que de se raconter des histoires.

Nos relations sont les saveurs de nos vies. Comme l'a dit Colette Portelance, « Nos souffrances se créent en relation et c'est en relation qu'elles peuvent se transformer ». Osons viser haut en les regardant à la lumière de la vérité.

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