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Pourquoi j'ai décidé de consulter un psychologue

Depuis quelques mois, je consulte une psychologue. Ça n'a pas été facile de franchir le pas, mais avec le recul de ces quelques mois et le bénéfice que j'en éprouve au quotidien, je ne regrette absolument pas.
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Depuis quelques mois, je consulte une psychologue. Ça n'a pas été facile de franchir le pas, mais avec le recul de ces quelques mois et le bénéfice que j'en éprouve au quotidien, je ne regrette absolument pas.

Tu dois te demander dans quel contexte j'ai eu besoin de consulter une psychologue? Eh bien, il s'agit d'un moment de faiblesse et de souffrance psychologique. Je n'ai pas subi de graves traumatismes, mais ma souffrance était tout de même réelle et ingérable seule.

Je suis quelqu'un de très sensible, je l'ai toujours été. En temps normal, je vois plutôt ça comme une bonne chose, même si ce n'est pas toujours facile à vivre ! Suite à des problèmes au travail (absence de reconnaissance et sorte de harcèlement moral), j'ai commencé à éprouver un sentiment de malaise et de déprime. Je me disais que ça allait passer.

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Mais ça n'a pas été le cas. Je me suis beaucoup investie dans mon rôle de témoin pour le mariage de ma meilleure amie, jusqu'à me mettre une pression d'enfer (totalement inutile, bien évidemment), afin d'échapper à mes problèmes de boulot... Et j'ai craqué. À l'issue du mariage, mes nerfs ont lâché, jusqu'à me rendre "malade". J'ai éprouvé durant plusieurs jours des crampes intestinales que rien ne soulageaient.

Qu'est-ce qui m'a fait comprendre qu'il y avait un problème?

C'est mon entourage. Je suis très proche de mes parents, et là, ils ne m'ont pas reconnu. Mon conjoint non plus ne me reconnaissait plus. J'étais aigrie en permanence, agressive, et parfois je devenais totalement hystérique pour des choses totalement futiles. J'avais des crises de larmes et des crises d'angoisses. Je somatisais tous mes problèmes, jusqu'à penser que j'allais mourir, ou que j'étais atteinte d'une quelconque maladie grave !

Évidemment, je ne voulais déranger et embêter personne, donc je n'osais pas demander de l'aide. Et surtout, j'avais un peu honte de ma situation, parce qu'il faut bien l'avouer, il y a sans doute des personnes bien plus à plaindre que moi.

Suite à ça, je suis allée voir mon médecin traitant, qui m'a rassuré en me disant que je n'étais pas en dépression, seulement fatiguée émotionnellement. Elle m'a prescrit un anxiolytique à prendre en cas de besoin (je ne l'ai pris qu'une fois, lorsqu'il a fallu que je revienne de mon congé maladie), elle m'a arrêté une semaine afin que je me repose, et elle m'a conseillé deux psychologues qu'elle connaissait.

Durant ma semaine d'arrêt, j'ai pris du recul et j'ai pris rendez-vous. Depuis, j'y vais globalement une fois par semaine. La première séance m'a fait beaucoup de bien, même si j'ai passé la majeure partie de la demie-heure à pleurer.

Qu'est-ce que ça m'apporte de parler à un psychologue?

Globalement, je lui parle de différentes choses au gré des séances. Ma vie professionnelle, mes relations amicales, familiales...

Si je prends l'exemple de ce qui se passe à mon travail, j'apprécie de pouvoir parler à quelqu'un d'extérieur, qui confirme ce que je ressens. Parce que quand c'est ma famille qui me dit: "tu as raison, ce n'est pas normal qu'on te traite comme ça!", il y a toujours une part de moi qui pense qu'ils ne sont pas objectifs.

J'apprécie également de revenir sur des choses que je pensais lointaines, et qui me font comprendre pourquoi je suis comme je suis aujourd'hui.

Qu'est-ce que ça a changé pour moi?

Quand je sors d'une séance, je me pose souvent plus de questions que j'en avais en arrivant. Mais en y réfléchissant un peu, je comprends mieux les choses. Et ça se sent au quotidien.

Je me suis reprise en main ! Je suis moins centrée sur mes problèmes. J'arrive à gérer mes problèmes de travail, je fais mieux la part des choses.J'ai retrouvé ma joie de vivre, je me sens mieux dans ma peau, et du coup, j'ai pu reprendre mon régime correctement, avec des réels effets, ce qui booste encore plus mon moral. Je suis un peu plus égoïste sur mes envies, et je fais les choses avec beaucoup plus de plaisir. J'ai moins peur du jugement des autres.

Je continue à aller chez la psychologue, parce que je ne pense pas avoir tout réglé, j'ai encore besoin de comprendre certaines choses sur moi. Je ne regrette absolument pas, seulement d'avoir laissé les choses aller aussi loin.

Voici quelques conseils avant de consulter:

  • Demande conseil à ton médecin. La mienne a très bien écouté ma souffrance et elle a trouvé les mots justes pour me rassurer. Et surtout, elle m'a conseillé des personnes de sa connaissance.
  • Il faut que la démarche vienne de toi, et c'est à mon sens le premier pas. Tu dois le faire, parce que tu en éprouves le besoin. Si tu n'es pas prête à cet investissement tant personnel que financier, ça ne te sera pas profitable.
  • La première séance est très importante, si tu ne te sens pas à l'aise ou en confiance, que tu as l'impression d'être jugé par le psychologue, c'est que celui-ci n'est pas fait pour toi. Ce n'est pas grave, il y a forcément quelqu'un d'autre qui t'écoutera de la bonne manière.
  • Enfin, n'aie pas peur de parler de ta démarche aux personnes qui te sont proches. En effet, je me suis rendue compte en parlant de ça à certains de mes amis qu'ils me soutenaient dans cette démarche, qu'ils m'encourageaient même, et que certains s'étaient retrouvés dans une situation similaire.

Et toi? Tu vas voir un psy? Qu'est-ce qui t'as motivé? À quel moment as-tu pris cette décision? Viens en parler!

Ce billet a été publié sur le blog Sous Notre Toit.

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