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#Qc2012 - Bilan d'une première semaine numérique

Une première semaine vient de s'écouler depuis que les autobus de campagnes sont sur la route et force est d'admettre que même sur internet, les partis ont maintenant trouvé leur vitesse de croisière. En tète de peloton le PQ et le PLQ, suivi de Québec Solidaire, Option Nationale et finalement, la CAQ. C'est Pauline Marois qui aura donné le ton en confirmant qu'elle n'allait pas tweeter pendant la campagne, enlevant du coup l'odieux de ne pas y être pour Jean Charest.
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Flickr: Stefan Leijon

Une première semaine vient de s'écouler depuis que les autobus de campagnes sont sur la route et force est d'admettre que même sur internet, les partis ont maintenant trouvé leur vitesse de croisière. En tète de peloton le PQ et le PLQ, suivi de Québec Solidaire, Option Nationale et finalement, la CAQ.

C'est Pauline Marois qui aura donné le ton en confirmant qu'elle n'allait pas tweeter pendant la campagne, enlevant du coup l'odieux de ne pas y être pour Jean Charest. Mais cette absence officielle ne les empêche pas d'être présents par l'entremise de leur organisation respective. Les ténors des deux côtés étant déjà bien présents et actifs sur la twittosphère québécoise pour défendre l'intérêt de leur parti respectif.

Pour les chefs du PLQ et du PQ, c'est l'utilisation unidirectionnelle des réseaux sociaux qui prédomine avec pour Pauline Marois des messages sur Facebook à l'intention des membres du PQ et Jean Charest offre aux intéressés son résumé de fin de journée en direct de l'autobus de campagne sur YouTube. Deux bonnes façons d'occuper le terrain pour revenir sur les messages de la journée.

Comme lors de la précédente élection, Québec Solidaire mise beaucoup sur le Web et les réseaux sociaux pour aller rejoindre sa clientèle. Mais c'est aussi l'occasion d'expliquer son programme et ses idées par le biais de textes et vidéos aux plus curieux. Une approche payante lors de la dernière campagne et encore aujourd'hui, à défaut d'avoir accès à un temps d'antenne qui leur permettrait de bien présenter leur vision. La plus récente vidéo intitulée «Québec solidaire c'est des pelleteux de nuage», illustre bien leur connaissance du médium et ses atouts pour qui sait l'utiliser de façon ingénieuse.

À ce chapitre, l'équipe d'Option Nationale semble avoir appris de l'approche de Québec Solidaire. Car comme QS, le parti de Jean-Martin Aussant n'a que très peu de budgets à investir en communication et ON semble avoir compris l'importance de nourrir sa chaine YouTube en contenu pour faire la promotion de leur vision du Québec. Cependant, à l'exception d'une superbe vidéo de la candidate de Taschereau, Catherine Dorion, qui s'amuse à parler franc, on voit peu de gens autour du chef et c'est sûrement une image à corriger.

Je termine le tour d'horizon avec la stratégie 2.0 de la Coalition Avenir Québec. Celle-ci semble principalement basée sur les talents de rédacteur de son chef François Legault. Mis à part Twitter, la parole de FL n'a pas d'autres canaux de diffusion sur Internet. Bien sûr, il y a la page Facebook de François Legault, mais celle-ci joue sur l'image, pas la parole. Sur la chaine YouTube de la CAQ, le vidéo le plus récent remonte à trois mois. Mais il faut garder espoir, hier le parti a lancé en ligne une nouvelle chaine pour permettre au chef de prendre le café avec des électeurs qui ont des questions pour lui. Reste que YouTube demeure une plateforme de diffusion de messages très abordable pour un parti politique et une plus grande utilisation par le chef ou ses lieutenants seraient un bon investissement. Il est certain que des candidats comme messieurs Duchesneau ou Barette aimeraient une telle tribune pour le plus grand plaisir des journalistes et analystes de la campagne.

Ce que je retiens de cette première semaine de campagne, c'est l'utilisation accrue cette année de la vidéo au quotidien. Un mélange des genres qui devient de plus en plus proche de la formule journalistique tout en étant partisan. Pour le PLQ, comme pour le PQ, c'est un moyen de conserver un certain contrôle sur le message du jour ou l'occasion de rectifier des faits. Au PLQ il y a la capsule «Les Faits» basée sur l'expérience obamienne «The truth team» et chez le PQ, on offre le Webjournal pour en faire autant. Le PQ prend tout de même une longueur d'avance avec sa Pauline Webtélé qui permet de suivre les allocutions importantes de la chef en direct, peu importe l'endroit.

Parallèlement à ce que font les équipes de communications des partis, il ne faut pas oublier les candidats eux-mêmes qui travaillent fort à se démarquer dans le paysage numérique et à adapter ses outils aux enjeux régionaux. Du nombre, une série vidéo produite par le candidat du PQ dans Borduas Pierre Duchesne sort du lot. Grand raconteur devant l'éternel, sur un ton personnel, il s'adresse à ses électeurs et explique sa vision. Une pièce d'anthologie politique québécoise qui sera probablement étudiée par une prochaine génération de «spin doctor».

En terminant, en cette première semaine de campagne, si je devais remettre une étoile, ce serait sans doute à l'équipe du Directeur général des élections du Québec qui apprend jour après jour à s'adapter aux nouvelles contraintes de la réalité numérique «citoyenne». Entre l'utilisation partisane et citoyenne, pas facile quelques fois de faire la part des choses tellement la ligne est fine, mais jusqu'à maintenant, c'est presque un parcours parfait. Et leur plus récente version mobile du site, ainsi que la mise en ligne de la publicité "On est 2 millions faut voter" illustre bien cette adaptation à la «nouvelle campagne 2.0»

Pauline Marois et sa candidate Djemila Benhabib, victime de racisme de la part du maire de Saguenay Jean Tremblay

Les chefs en campagne

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