Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
L'homme de 37 ans que j'ai rencontré hier devant cette foule de gens d'affaires mi-geek, mi-curieux, était un pur produit de cette génération d'entrepreneurs de l'internet que l'on retrouve encore aujourd'hui dans la Silicon Valley. Des descendants de Jobs qui gardent la foi en la création, la recherche, l'idée qui changera le monde pour le rendre meilleur.Les gens ont particulièrement réagi à l'importance que Stone accorde à l'échec et à quel point il privilégie ceux qui ont connu l'échec dans une organisation. Car ceux-ci ont connu l'abîme et s'en sont tirés avec des leçons.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
Getty Images

Hier, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain accueillait au Palais des congrès un homme que le magazine GQ a déjà qualifié de Nerd de l'année, que le magazine Time a choisi comme l'une des personnalités les plus influentes de la planète.

Bref, lorsqu'on est le cofondateur de Twitter comme Biz Stone, il faut s'habituer à tous ces qualificatifs qui décrivent l'impact de l'une de ses inventions. Un impact qui est venu bouleverser l'histoire de pays, l'histoire de continents et ce n'est que le début de cette histoire.

Mais revenons à Biz Stone et son passage à Montréal. La CCMM m'avait généreusement invité à animer la période des questions qui suivait sa conférence. Nombreux sont les journalistes qui auraient payé cher pour être à ma place, mais bon, on m'avait offert la chaise et surtout, l'invité!

Il faut dire qu'en me préparant pour cette entrevue, j'ai réalisé que c'était la première fois que j'avais la chance d'interviewer un des représentants de cette nouvelle génération de leaders du monde Internet.

Dans un passé qui commence à me sembler lointain, je me souviens d'entrevues réalisées avec les Vint Cerf, les fondateurs de Netscape, AltaVista, Yahoo, RealNetworks, Lycos et même de deux compères cocréateurs de Google alors qu'ils venaient tout juste d'aménager dans leur premier bureau.

Mais l'homme de 37 ans que j'ai rencontré hier devant cette foule de gens d'affaires mi-geek, mi-curieux, était un pur produit de cette génération d'entrepreneurs de l'internet que l'on retrouve encore aujourd'hui dans la Silicon Valley. Des descendants de Jobs qui gardent la foi en la création, la recherche, l'idée qui changera le monde pour le rendre meilleur.

Et puis hier, il y en avait aussi pour les entrepreneurs dans la salle. Des conseils qui ne sont pas des plus traditionnels, mais qui illustrent bien l'approche "out of the box". Les gens ont particulièrement réagi à l'importance que Stone accorde à l'échec et à quel point il privilégie ceux qui ont connu l'échec dans une organisation. Car ceux-ci ont connu l'abîme et s'en sont tirés avec des leçons.

Je conserve de cette rencontre toute l'importance qu'il accorde au fait qu'il existe une solution créative à chaque problème. Une facon de concevoir les défis par l'oeil de la créativité. Et pour le conseiller que je suis devenu aujourd'hui, de l'entendre dire l'importance de ne pas sous-estimer l'intelligence d'autrui, des gens hors d'une organisation, cette approche était de la musique à mes oreilles.

Coïncidence, mais je ne voulais pas le mentionner lors de l'entrevue, car les chiffres ne sont pas officiels. Pendant que Biz Stone prenait la parole devant une salle pleine à craquer de gens venues l'entendre, Twitter franchissait le cap du demi-milliard de membres. Attention ici à l'emportement, on a beau parler de 500 millions de membres, « seulement » un peu plus de 100 millions d'internautes utiliseraient le service régulièrement. C'est tout de même un rythme de croissance de plus de 13 nouveaux comptes à la seconde.

En comparaison, Facebook compte aujourd'hui plus de 800 millions de membres, dont la moitié utiliserait régulièrement le service. Dans un monde où 2,2 milliards de Terriens sont branchés sur Internet, de telles parts de marché sont gigantesques et font saliver les Microsoft et AOL d'une autre époque...

Je garde un excellent souvenir de cette rencontre de quelques heures avec cet homme très humble qui réussit à changer notre monde 140 caractères à la fois. Mon seul regret, le manque de temps pour lui parler de blogues. Biz Stone a commis deux livres sur le sujet et est à l'origine du succès du service Blogger au sein du géant Google. Disons que c'est une partie remise...

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.