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Les minorités visibles oubliées du marché québécois

À l'aube de l'an 2031, Statistiques Canada prévoit que les minorités visibles d'aujourd'hui constitueront une majorité dans les grandes métropoles canadiennes (Toronto, Vancouver et Montréal). Cette tendance pourrait même être perceptible dès 2017 à Toronto et à Vancouver. Actuellement, dans l'agglomération de Montréal, plus d'une personne sur quatre appartient à une minorité visible et une sur cinq parle une autre langue que le français ou l'anglais à la maison.
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À l'aube de l'an 2031, Statistiques Canada prévoit que les minorités visibles d'aujourd'hui constitueront une majorité dans les grandes métropoles canadiennes (Toronto, Vancouver et Montréal). Cette tendance pourrait même être perceptible dès 2017 à Toronto et à Vancouver.

Actuellement, dans l'agglomération de Montréal, plus d'une personne sur quatre appartient à une minorité visible et une sur cinq parle une autre langue que le français ou l'anglais à la maison. En 2001, Gandz estimait le pouvoir d'achat des minorités visibles au Canada à 76 milliards de dollars/an. Aujourd'hui, en ne prenant en considération que la hausse annuelle du PIB, ce pouvoir d'achat serait de l'ordre de 90 milliards de dollars.

Généralement, les minorités visibles sont plus jeunes, avec un niveau d'éducation élevé et elles sont très actives comparé à la moyenne.

Ceci dit, que font les entreprises québécoises pour séduire ces communautés culturelles, les conquérir et les fidéliser, ici et dans le Rest-Of-Canada ? Pratiquement rien.

Seules quelques banques, certaines compagnies de télécommunication et de transfert d'argent ainsi que quelques épiceries ont tenté de répondre aux besoins spécifiques de cette clientèle en adaptant certaines de leurs publicités ou en commanditant des événements qui concernent ces communautés culturelles. Plusieurs parmi les approches adoptées relèvent du tactique plus que du stratégique (traduction de supports de communication, recrutement d'agents de service à la clientèle issus des minorités visibles, etc.).

Bien que les communautés culturelles consomment une multitude de produits et de services qui s'adressent à tout le monde sans exception, d'autres nécessitent une adaptation profonde pour répondre aux attentes actuelles ou à des besoins latents.

Si plusieurs entreprises se sentent confortables dans leur position actuelle, ce confort ne durera pas dans un environnement démographique en changement perpétuel. L'entrée sur le marché québécois d'entreprises ontariennes en particulier, viendra bouleverser la donne actuelle. Cette entrée donnera la possibilité aux segments ethniques de choisir parmi plusieurs offres. À prix égal, celui qui offrira un produit qui répond le mieux aux goûts et aux convictions du consommateur aura la préférence des minorités.

Plusieurs entreprises ontariennes ont aiguisé leurs armes, tirant profit d'un marché local très diversifié, ouvert sur les minorités qui constitueront la majorité de demain.

Quoique le Québec n'ait pas encore à faire face à cette diversité dense qu'offre l'Ontario, il a la base pour effectuer des tests de marchés, dont il peut se servir avant de se lancer dans de nouveaux marchés, régionaux ou internationaux. Agir dans ce sens, sera pour les entreprises québécoises l'opportunité de faire preuve de vision.

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