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Alexandre Jardin, le candidat révolté de la présidentielle

Alexandre Jardin s'en prend violemment au «système hypercentralisé» qui confisque selon lui le pouvoir aux Français depuis des décennies.
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Il s'en prend violemment au «système hypercentralisé» qui confisque selon lui le pouvoir aux Français depuis des décennies. Il s'explique sur le plateau des Enfants de la Politique (avec Radio VL & Le Huffington Post).

À en croire Alexandre Jardin, l'intelligence ne se trouve plus guère dans les hautes sphères des cabinets ministériels, monopolisés par les grands corps de l'État, mais bien au ras de la terre, et même du terroir. Fondateur du mouvement «Les Citoyens» qui a l'ambition de rassembler tous les déçus de la «politique politicienne», il arpente les zones rurales depuis des années à la recherche des initiatives locales.

Grâce à un réseau de deux cents «Maisons des Citoyens», il compte remonter ces idées à l'échelle nationale. Son objectif: trouver les remèdes qui guériront une «France malade» et supplanteront la tradition jacobine d'un État «parisien» qui se casse les dents depuis si longtemps en légiférant et en imposant à grands frais des normes identiques aux quatre coins du pays. Alors que la tendance prône la limitation du nombre de départements -voire leur suppression sous couvert de simplification administrative-, lui milite au contraire pour la fragmentation de l'Hexagone en «bassins de vie» (environ cinq cents sur l'ensemble du territoire), seul moyen à ses yeux de faire surgir du terrain les réponses économiques et sociales aux maux français.

Les comptes Nickel font partie des solutions «récoltées» sur le terrain qu'il souhaite promouvoir pour lutter contre la privation de trois millions de Français de leurs droits bancaires:

Mais si seul l'échelon local trouve à ses yeux de la pertinence, pourquoi tient-il tant à concourir pour la présidentielle? Cette élection par nature nationale est également incarnée par une personnalité qui concentre toute l'attention et tous les pouvoirs. Cela tranche avec la démarche populaire qui est la sienne. Celui qui entend porter la parole du génie des petites gens et souhaite valoriser l'action des élus ruraux et des «petits maires» ne se trompe-t-il pas d'élection? Geoffrey Carvalhinho lui pose la question, il est élu local en Seine-Saint-Denis des Jeunes Républicains.

Alexandre Jardin a tenté l'aventure Emmanuel Macron au lancement d'En Marche, avant de vite faire demi-tour. Il n'est décidément pas l'ami des énarques. L'ex-jeune ministre de l'Économie de François Hollande se présente comme «le candidat anti-système». Bien que leurs ouvrages respectifs encouragent chacun à leur manière la fibre révolutionnaire des électeurs ("Révolution" chez Macron, "Révoltons-nous!" chez Jardin (1)), c'est une «mascarade», un énorme «coup de com» selon l'écrivain, qui rappelle le passé d'inspecteur des finances d'Emmanuel Macron, prototype même de l'aristocrate d'État. En «sept étapes à franchir tranquillement pour sortir de notre système», Jardin invite les électeurs à écouter leurs colères et à les faire entendre. Des accents populistes que n'a pas manqué de relever avec malice Théophile Larcher, stagiaire de la rédaction du HuffPost.

(1) Alexandre Jardin est l'auteur de Révoltons-nous! (Ed. Robert Laffont, 144 pages), un chemin en sept étapes "pour que chacun devienne un véritable citoyen".

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