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Notre défi de Noël: 7 jours sans nouvelles technologies

À l'arrivée des vacances de Noël, Cindi Leive, Mika Brzezinski et moi-même avons décidé qu'il était grand temps de débrancher, pour nous recharger et nous renouveler juste avant la nouvelle année.
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À l'arrivée des vacances de Noël, Cindi Leive, Mika Brzezinski et moi-même avons décidé qu'il était grand temps de débrancher, pour nous recharger et nous renouveler juste avant la nouvelle année. Et quel meilleur moyen pour cela que de nous débarrasser de tous nos gadgets numériques?

Le chant des sirènes (ou sonnerie des sirènes?) de la connectivité effrénée n'affecte pas seulement ceux d'entre nous qui travaillent dans le monde ultra-connecté des médias. Les torrents de données, l'information sans entrave, la possibilité d'être en contact constant et notre besoin grandissant de technologie travaillent de concert pour créer un embouteillage de bruits entre nous et notre havre personnel d'introspection et de paix. Voici l'iParadox: nos cellulaires obstruent en réalité notre chemin vers la sagesse.

L'embouteillage est si bruyant, et notre besoin de bien-être et de sagesse si prégnants, que Cindi, Mika et moi avons décidé d'aller au-delà même du petit effort quotidien pour s'éloigner des appareils numériques. Nous voulions faire quelque chose de plus grand.

Il y a presque quatre ans, Cindi et moi nous sommes imposé un "challenge de sommeil", incitant les femmes à nous suivre dans notre quête de sommeil prolongé -- et publiant nos impressions tout au long du processus.

Notre dépendance aux écrans affecte notre bien-être, notre productivité et notre créativité de façon similaire. Ainsi, dès la semaine prochaine, Cindi, Mika et moi aurons la même approche mais pour un problème différent, et nous espérons que vous nous suivrez dans notre challenge "déconnexion", du lundi 23 décembre au dimanche 29 décembre. Pour moi, cela veut dire pas de télé, pas de réseaux sociaux et un maximum de deux vérifications de courriels par jour avec les rédacteurs du HuffPost lors des trois jours où nos bureaux seront ouverts dans le temps du challenge. Plutôt que d'être constamment connectée, je passerai Noël à Hawaii avec mes filles, ma sœur et mon ex-mari, sans photographier les jolis couchers de soleil, sans tweetter de photos de mon dîner, sans participer au "Throwback Thursday" sur Instagram pour à la place, vous savez, parler des vieux événements du passé et être immergée dans le temps présent. Cindi se passera de télé, de réseaux sociaux et de courriels à l'exception de deux passages sur sa boîte courriel les jours où les bureaux de Glamourseront ouverts, car le magazine sortira pendant les vacances. Elle m'a confié "avoir de l'urticaire rien que d'y penser" -- Cindi, tu peux le faire! Mika se déconnectera complètement -- pour la première fois en 20 ans -- en allant s'isoler sur une île lointaine avec sa famille.

Avec ce challenge "déconnexion", nous voulons mettre l'accent sur cette part de nos vies qui nous éloigne de notre propre bien-être, de notre créativité et de notre sagesse. Internet a mis à notre disposition des trésors d'information. Mais notre hyperconnectivité est le serpent tapi dans notre jardin d'Éden digital. Je sais de quoi je parle, j'ai quatre Blackberrys sur moi.

"Les gens ont une relation pathologique avec leurs instruments numériques," says déclare Kelly McGonigal, psychologue spécialisée dans le contrôle de soi à l'école de médecine de Stanford. "On ne se sent pas seulement accro, mais aussi pris au piège."

Le professeur Mark Williams résume ainsi les dommages que nous nous infligeons:

Ce que nous savons de la neuroscience -- en examinant les scanographies du cerveau de personnes constamment dans la précipitation, qui ne savourent jamais leur nourriture, qui passent toujours d'une tâche à l'autre sans vraiment comprendre ce qu'elles font -- c'est que la partie émotionnelle du cerveau qui motive un individu est constamment en alerte rouge. Ainsi, lorsque l'on se dit, "Si je me dépêche autant, c'est pour faire ce que j'ai à faire," c'est comme si, biologiquement, on se précipitait pour échapper à un prédateur. C'est la partie du cerveau qui est active. Mais personne ne peut courir assez vite pour échapper à ses propres inquiétudes.

Dans son article intitulé "Mom's Digital Diet" ("Le régime digital de maman"), Lori Leibovich, rédactrice en chef de la rubrique "lifestyle" du HuffPost USA, a raconté les vacances qu'elles a prises en famille, qui impliquaient de rester éloignée de son téléphone. Elle a dit à ses enfants: "Si vous me voyez faire quoi que ce soit sur mon iPhone, à part prendre des photos, prenez-le moi des mains." Comme tous les régimes, il n'a pas toujours été facile de respecter son programme. Mais il y avait des récompenses. "Oui, écrit-elle, il y avait des moments où je ressentais une détresse existentielle en l'absence du tintement pavlovien de l'iPhone me signalant un nouveau message ou tweet. Mais il était aussi exaltant d'utiliser mes mains pour creuser des tunnels dans le sable et tourner les pages d'un roman plutôt que de passer mon temps à tapoter sur un écran. Pour la première fois en Dieu sait combien de temps, je voyais réellement mes enfants. Et ils aimaient vraiment que je les voie."

Et la déconnexion est une route à double sens. Caroline Knorr, de Common Sense Media, a révélé, au sujet une étude conduite par son association à but non lucratif, qui a révélé que 72% des enfants âgés de moins de 8 ans, et 38% des enfants de moins de 2 ans, avaient déjà commencé à utiliser des appareils portatifs.

L'humoriste Louis C.K. a placé un miroir brillamment comique devant nous et nos dépendances aux écrans. Dans l'un de ses sketchs, il capture l'absurdité des activités pour enfants, lorsqu'aucun des parents n'est en mesure de regarder le match de football, la pièce de théâtre ou la remise des diplômes parce qu'ils ont obsédés par l'idée de faire une vidéo avec leurs téléphones, bloquant ainsi "la présence réelle de leur enfant." Notre acharnement à enregistrer les grandes étapes de la vie de nos enfants nous amène au final à les manquer. "Regarde, la résolution est incroyable sur le gamin, plaisante C.K. C'est tellement haute définition."

Mika, Cindi et moi pensons que les vacances -- et 2014, et le reste de nos vies -- peuvent être aussi en haute définition. Mais seulement si nous éloignons de temps en temps nos regards de nos écrans, laissons de côté nos appareils et prenons une pause pour nous laisser émerveiller par le monde alentour. En janvier, après être venu à bout de notre semaine sans gadget numérique, nous raconterons toutes les trois comment cela s'est déroulé, ce que nous avons appris et si nous avons vraiment raté quelque chose en nous éloignant un moment de nos boîtes de réception et de nos smartphones. Et nous discuterons du challenge dans Morning Joe le jeudi 9 janvier. Ainsi, si vous prenez part au challenge -- et nous espérons que vous y prendrez part -- dites-nous comment cela s'est passé, ce qui vous a semblé dur, ce qui était facile et ce que vous avez appris. Et, comme nous prenons vraiment le paradoxe au sérieux, nous utiliserons le mot-clic #holidaysunplugged avant et après le challenge pour poursuivre la conversation. Bonnes fêtes, et bonne déconnexion!

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