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Il y en trop pour que je les compte, mais voici la première d'une (trop) longue liste de rendez-vous merdiques.
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Ce billet a été publié sur le blogue d'Anne-Marie-Dupras Ma vie amoureuse de marde.

Il y en trop pour que je les compte, mais voici la première d'une (trop) longue liste de rendez-vous merdiques.

Ça doit faire 5 ou 6 ans. On avait un peu discuté via un site de rencontres et on s'était finalement donné rendez-vous dans un resto du centre-ville. À date, il me plaisait bien, parce que sinon, je ne me serais pas rendue jusqu'à la portion rendez-vous. Il y a des filles qui feraient tout pour un souper gratuit, ou juste pour le plaisir de voir un gars fondre devant elle, pour ensuite rentrer chez elles en laissant le mec bredouille. Mais pas moi.

Comme toute fille avant un rendez-vous, je me suis (over) préparée. On ne va pas à un rendez-vous comme on va acheter du lait. On se douche, on se coiffe, on se maquille, on s'habille. Puis on se change. Et on se rechange. Et on fait ça encore 6-7 fois pour généralement finir par remettre ce qu'on avait mis en premier.

Bref, j'avais fait un peu d'effort, parce que la première impression, c'est important. Se sentir belle aussi. Il parait même que le plus bel accessoire qu'une fille peut porter, c'est la confiance en elle. Ou est-ce que c'est le sourire? Je ne sais plus, mais un truc comme ça, vous savez, pour faire sentir qu'on est toutes belles, même les pas belles.

Bref, je suis pas pire cute, je sens bon, j'arrive. Comme il n'y a presque personne dans le resto, je le vois tout de suite. Il est assis presque au fond et il lit un journal, qu'il a devant le visage. Quand il sent ma présence, il baisse un peu son journal, me voit, me lance un espèce de regard entendu du genre «Ah, c'est toi» et relève son journal pour continuer à lire. Parce que oui, monsieur considère que les quatre secondes et demie qu'il me reste pour me rendre à lui, aussi bien les consacrer à continuer de lire son journal.

Les gars, un conseil : quand une fille vous rencontre, elle veut avoir un ti peu l'impression qu'il la trouve assez belle pour lâcher son journal. En fait non, je vais être honnête. Quand une femme rencontre un homme, elle a envie d'avoir l'impression qu'elle est la plus belle personne dans la pièce et qu'il n'a d'yeux que pour elle. Ça fait que, essaie d'avoir l'air ébloui et tu viens de faire trois points de robot d'un coup. Et non, regarder les seins et le cul, ça ne compte pas comme de l'éblouissement.

Donc, même si l'envie de virer de bord m'a sincèrement traversé l'esprit, je me suis dit que j'allais au moins me rendre jusqu'à m'asseoir devant le candidat en question. À peine 5-6 minutes et son attitude me tombait déjà sur les nerfs. Ce gars-là avait un fan-club de lui-même, dont il était le président et tous les membres à la fois. Si j'avais compté le nombre de fois qu'il a dit «Tu sais, moi je»... ben je n'aurais rien pu faire d'autre, parce que c'est une job à temps plein.

J'avais commandé un truc léger pour l'accompagner et, rendue au moment de payer (enfin) je me rends compte qu'il me manque environ un dollar (sur une facture de 8$ ou 9$) pour laisser un pourboire convenable et que je n'ai pas ma carte de guichet. Quand je le lui dis, il me répond: «Ben tu dois ben avoir une carte de crédit !».

Wow. Même pas capable de filer un dollar. Ça promet!

On finit pas wrapper cette petite date là, il me raccompagne à la voiture, je lui dis poliment au revoir et lui, pas poliment du tout, essaie de m'embrasser ou plutôt de violer ma bouche avec sa langue.

Je le repousse et là il me regarde et dit: «Ben quoi, un p'tit french avant de partir?»

Il a vraiment dit ça.

J'étais estomaquée, mais comme ma répartie n'est jamais bien loin j'ai répondu: «J'arrive et tu lèves à peine les yeux de ton journal. La conversation a tourné autour de toi et toi-même. T'as même pas daigné me filer un dollar alors non, pas de petit french avant de partir.»

Je suis entrée dans ma voiture et suis partie. Le lendemain, j'avais un message de sa part qui disait en gros: «Ostie de grosse frustrée, pis t'es même pas belle.»

Worst date ever. Mais j'en ai des ex æquo. Imaginez.

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