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Les gens qui insultent à qui mieux mieux ou mettent leur grain de sel (de la taille d'un menhir et en visant la tête) puis qui signent anonyme ou d'un pseudo à 5 cents, vous avez autant de cran qu'un enfant de 7 ans qui met le feu à un sac de caca sur un balcon, qui sonne et qui part en courant.
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Ce billet a aussi été publié sur le blogue d'Anne-Marie-Dupras Ma vie amoureuse de marde.

Quand j'étais monitrice dans les camps de vacances, je commençais toujours l'été en expliquant ceci aux enfants :

«Si t'es fin, je peux être ben ben fine, la plus fine même. Mais si tu me cherches.... je deviens le contraire du point G : tu me trouves.»

Quand on m'a demandé, il y a quelques mois, si je voulais être publiée sur le Huffington Post, j'étais aussi heureuse qu'honorée. Puis j'ai appris que ça ne payait que dalle, alors j'ai continué d'être flattée, mais aussi d'être pauvre. J'ai tout de même surfé sur un petit nuage jusqu'à la publication de mon premier billet. Puis j'ai lu mes premiers commentaires, et là je me suis mise en petite boule et j'ai pleuré. Vraiment.

Pas des larmes de métal, des larmes d'auteure.

Ça tombe de plus haut.

Je savais que les gens peuvent être méchants, je vis sur la même planète que vous, mais je suis aussi assez naïve. Je n'avais pas imaginé que les gens seraient si méchants avec moi. Pas à ce point-là en tout cas. Du mépris, des insultes, on m'a même dit que je devrais me compter chanceuse qu'il ne faille pas de permis pour avoir des enfants parce que sinon on me les enlèverait. Méchant d'même, pour vrai.

On m'a écrit «Fuck you vieille snatch à 4 heures du matin. On m'a dit que j'étais grosse, laide, vieille, parfois une combinaison des trois (j'appelle ça le Trio Big Hate) puis ça s'est calmé. En fait non, je devrais plutôt dire que j'ai arrêté de lire. J'ai compris que plus y'a de monde qui t'aime, plus y'a de monde qui te déteste.

Je l'ai compris grâce, entre autres, à des gens comme Véronique Cloutier, qui reçoit des insultes, des bêtises et des commentaires blessants à la pelle. Qu'on puisse ne pas aimer Véro, oui, ça se peut, tous les goûts sont dans la nature. Mais la détester? Faut que tu sois motivé dans ta haine pas mal pour haïr Véro. Tu veux juste détester pour faire ton intéressant, ou tu vas tellement pas bien dans ta tête que t'as besoin de détester quelqu'un que tout le monde aime, comme si ça faisait de toi quelqu'un de spécial. Mais honnêtement, c'est aussi spécial que de dire «moi je mange pas des hamburgers, je mange des tapis sauve-pantalons». J'veux dire, what the sweet F*ck??? Être différent, c'est pas toujours the best.

Voir Véronique Cloutier avoir de la peine à cause de ce genre de tristes individus ou s'autocensurer à cause des commentaires qui lui donnent l'impression que peu importe ce qu'elle fera, on la jugera, ça m'a rappelé que y'a du monde qui veut juste haïr, on sait pas trop pourquoi, et que l'anonymat du web permet à n'importe quel tarla de le faire. Pareil pour ceux qui cruisent sur internet et qui ont des comportements qu'on ne verrait pratiquement jamais en public. C'est facile : on ferme le couvercle du laptop, on change d'application et on en pense que c'est fini parce qu'on a passé à autre chose. L'instantanéité de notre époque a fait place à la plus grande lâcheté qui soit : avant, les gens avaient des couilles, maintenant ils ont du WiFi.

Ô toi, Anonyme

Les gens qui insultent à qui mieux mieux ou mettent leur grain de sel (de la taille d'un menhir et en visant la tête) puis qui signent anonyme ou d'un pseudo à 5 cents, vous avez autant de cran qu'un enfant de 7 ans qui met le feu à un sac de caca sur un balcon, qui sonne et qui part en courant.

J'ai eu la très mauvaise idée d'aller jeter un coup d'œil sur les commentaires de mon dernier post. Dans ma soirée avec pas-de-Valentin, je me suis imaginé que j'avais peut-être au moins réussi à conquérir le cœur des mes Haters. La vague d'amour et de compliments qui a suivi mon passage à la télé m'a donné l'impression qu'on aurait peut-être fini de m'insulter. Je suis vraiment naïve, je crois et je veux croire que l'humain est bon. De ce fait, j'oublie toujours que, oui, y'a du bon, mais pour un bon, y'a un moron. Minimum. J'ai pas vérifié le dernier cours du Moron, mais y'était pas en baisse, c'est évident.

Ce que j'ai trouvé en lisant mes commentaires sur le Huff, c'est des commentaires vides, pleins de fautes, insipides et surtout... du gros chialage par rapport à mon titre. Tout ce qui fait ticker le monde, c'est le mot marde. Probablement des gens qui disent «mange donc d'la marde» au moins deux fois par semaine, qui ont fredonné Ma vie c'est d'la marde en auto ou dans la douche et qui ont abandonné quelque chose en disant «Ah pis d'la marde!». Mais ça les empêche de vivre que ce mot-là soit dans mon titre apparemment. Y'en a même qui sont allés jusqu'à trouver le mot scatologique dans le dictionnaire pour que quand eux ils disent marde, ça sente plusse bon.

Y'en a certainement quelques-uns qui sont des petits parfaits avec un accent inventé d'Outremont et qui ne disent pas ça marde. Ils disent merde, ils disent shnoutte. Et ils ont le droit. Mais y'a marde dans le titre de mon blogue, c'est pas une surprise, c'est dans le titre. Donc, baron(ne) de la Crotte, si je comprends bien, tu as continué à lire et tu as pris la peine de venir mettre un commentaire, juste pour me signifier que t'aimes pas le mot marde?

T'es conscient(e) que c'est comme entrer au Super Sexe et hurler :

« Hein!!! Kessé ça des filles toutes nues??!».

Right?

Donc, cher Anonyme, chère comtesse du péteux qui pète pas et cher ambassadeur de la langue française qui ne sait pas accorder un participe passé, je te présente un principe de base qui t'a échappé. C'est pas ta faute, ça a dû passer le jour de la distribution du jugement pis toi t'en n'as pas eu parce que tu étais occupé(e) à te magasiner des insultes à 5 cennes chez HateMart.

Donc voilà :

Tu sais ce que je fais quand j'aime pas une émission à la télé ?

Attention... attache ta tuque, ça va fesser....

Je change de poste!

Fou d'même!

Tu y as pas pensé? Ah, je vois le genre. Tu dois être celui qui écrit au CRTC parce qu'on a dit tabarnack dans une émission que t'écoutes juste pour voir s'ils vont le dire, hein?

C'est toi qui écris à l'ombudsman pour dire que tu trouves qu'on voit toujours les mêmes gens à la télé, mais qui aime ça qu'on joue toujours les cinq mêmes tounes à la radio, hein? Oui, oui, j'te replace là. T'as écrit à Rabbi Rammal pour lui dire que tu comprends pas qu'il ait 25 000 fans vu qu'il écrit super mal. C'est sûr que c'est moins long écrire une lettre ou un courriel que peser trois chiffres sur la télécommande pour changer de poste, je sais, je sais...

Mais tout de même. Tu l'aimes pas mon blogue? Ben, lis-le pas.

C'est facile, hein?

Tu penses que c'est pas fin que je dise que ma vie amoureuse c'est de la marde?

Ça te fait de la tite pe-peine, c'est ça ?

Ok, mais sais-tu ce que j'ai eu moi? De la grosse f*cking peine. Trop. De celle qui te fait regarder en bas d'un immeuble en te demandant si c'est assez haut ou si tu vas juste te faire mal, pis que si c'est le cas, ben non merci, parce que t'as assez mal de même. Donc oui, dans ce temps-là, on dit que c'est une vie amoureuse de marde.

Là, je l'ai écrit partout pis plein de fois, viens pas dire que tu le sais pas. Un autre petit pour la route?

Marde.

Voilà. À partir de maintenant, chers Haters, je vais faire avec vos commentaires ce que vous devriez faire avec mes textes : je vais arrêter de les lire.

Mais ne vous en faites pas, je vous ai trouvé de la lecture!

Ça fait pas votre affaire?

Hon... Comment je vous dirais ça donc? Ah oui, je sais!

D'la marde!

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